Né le 6 février 1922 à Quimperlé (Finistère), fusillé le 3 septembre 1943 à Biard, près de Poitiers (Vienne) ; ouvrier peintre ; résistant dans le Morbihan et en Charente-Maritime.

Né d’une mère ménagère – la profession du père n’est pas renseignée –, célibataire, Joseph Nadan s’engagea dans la Résistance dès février 1941. Il constitua un groupe de combattants dans le cadre de l’Organisation spéciale (OS) du Parti communiste clandestin à Lorient, organisa une imprimerie clandestine et participa à des sabotages à la base de sous-marins et à des attaques de sièges d’organisations collaborationnistes, notamment celle des francistes.
Dénoncé, alors que dix-sept membres de son groupe sont arrêtés, il parvint – selon sa mère – à quitter Lorient le 2 mars 1942. Il fut condamné par contumace par la Section spéciale de la cour d’appel de Rennes le 13 octobre 1942. La peine n’est pas renseignée.
Réfugié à Paris, il quitta la capitale pour la Charente-Inférieure (Charente-Maritime), Saintes d’abord puis Rochefort-sur-Mer. Joseph Nadan, alias Henri, devint responsable des Jeunesses communistes de Rochefort et délégué interrégional des Francs-tireurs et partisans (FTP).
Il fut arrêté à Rochefort-sur-Mer le 4 février 1943 avec vingt-trois autres camarades, tous fusillés, et fut emprisonné à Bordeaux de février à avril 1943 puis à la prison de la Pierre-Levée de Poitiers. Condamné à mort pour « activité en faveur de l’ennemi » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 677, il fut passé par les armes au champ de tir de Biard le 3 septembre 1943 et inhumé, sur ordre des Allemands, au cimetière de Montamisé (Vienne).
Il fut reconnu « Interné Résistant » avec homologation au grade d’aspirant. Son nom – modifié en Joseph Le Nadan – a été donné à une rue de Lorient. Les deux versions du nom se retrouvent sur le site des Amis de la Résistance du Morbihan, alors qu’il est manifestement question du même résistant.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Arch. Dép. Vienne, 1921W5.

Dominique Tantin

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