Né le 18 mai 1912 à Roccasecca (Italie), fusillé le 4 janvier 1944 à la Doua, commune de Villeurbanne (Rhône) ; naturalisé français ; mécanicien ; syndicaliste ; membre du Parti communiste clandestin ; résistant FTPF.

Luc Ricci
Luc Ricci
Communiqué par Jean-Luc de Ochandiano
Plaque 41 rue de Fontanières à Villeurbanne
Plaque 41 rue de Fontanières à Villeurbanne
Luc Ricci était le fils de Vincent Ricci et Marie Gallone. Ses parents arrivèrent en France entre 1912 et 1921. Ils s’installèrent à Villeurbanne, chemin des Poulettes, avec leurs cinq enfants. Vincent Ricci fut manœuvre. Luc Ricci se maria avec Jeanne Lobrichon le 22 octobre 1932 à Villeurbanne et eut un fils en 1934. Il fut naturalisé français par décret le 15 juin 1933. En 1934 et 1935, il fit son service militaire dans le 9e régiment de cuirassiers et fut promu brigadier puis maréchal des logis. Il rentra dans ses foyers, 117 chemin des Poulettes à Villeurbanne, le 12 octobre 1935. Marié, le couple eut un fils.
Rappelé à l’activité le 27 août 1939, il fut renvoyé en novembre, classé dans l’affectation spéciale comme ajusteur mécanicien à la SOTRAM. Luc Ricci déménagea rue Geoffray puis 41 rue de Fontanières à Villeurbanne. Il s’engagea en 1936 dans la lutte syndicale, fut militant du Parti communiste, diffusa des tracts et journaux et recruta pour le Syndicat des métaux.
Après sa démobilisation, il reprit son travail et organisa des actions de propagande. Sous sa direction, des militants de Villeurbanne-Nord distribuèrent des tracts, collèrent des papillons, écrivirent des inscriptions sur les murs. À la fin de l’année 1940, Luc Ricci prit la direction du Parti communiste clandestin à Villeurbanne.
En 1943, il eut sous ses ordres un groupe chargé de recruter et d’organiser les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) à Villeurbanne.
En mission de transport de tracts, au terminus du tramway et alors qu’il avait rendez-vous avec un agent de liaison d’un groupe extérieur, la Sipo-SD l’arrêta le 9 novembre 1943 dans le quartier de Cusset pour les motifs d’« actes de franc-tireur, aide à l’ennemi et colportage de tracts anti-allemands ».
Luc Ricci fut torturé et emprisonné à la prison Montluc (Lyon, Rhône). Le tribunal militaire allemand de la zone Sud le condamna à mort le 21 décembre 1943 pour avoir favorisé l’ennemi. Les Allemands le fusillèrent le 4 janvier 1944 au stand de tir du terrain militaire de la Doua.
Enterré dans le charnier de la Doua, son corps fut retrouvé après la guerre et identifié le 11 août 1945 par sa femme.
Il reçut la Médaille de la Résistance en 1947.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Rhône, 182W265, 3335W22, 3335W5, 4e14549, 6MP597, 6MP691, 6MP740, 3460W3, 1Rp3030. – Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, 2 824 engagements, 2003. – Pierre Maury, La Résistance communiste en France, 1940-1945, Mémorial aux martyrs communistes, Éd. Le Temps des Cerises, 2006. – Association nationale des médaillés de la Résistance française, Annuaire des médaillés de la Résistance française, 1953.

Jean-Sébastien Chorin

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