Né le 18 mars 1905 à Le Havre (Seine-Inférieure, Maritime), exécuté le 13 avril 1944 à Viry (Jura) ; officier d’active ; chef du maquis du Haut Jura et résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils d’Alexandre Duhail, entrepreneur de peinture, et de Marie Mélanie Grandseigne, sans profession, Jean Duhail, officier d’active, intendant militaire, adjoint de l’infanterie coloniale, entra en janvier 1942 à l’ORA puis devint responsable de l’Armée secrète. Sous le pseudonyme de Vallin, il devint le chef du maquis du Haut Jura à la fin de 1943 avec le grade de commandant. Le maquis de Jean Duhail fut soumis à de nombreuses attaques des GMR de Vichy.
Arrêté le 11 avril 1944 au Martinet (Jura) par les Allemands et la Milice, torturé, il refusa de parler et de dénoncer les personnes qui l’avaient aidé. Le 13 avril, il fut amené à Viry garrotté sur une auto-mitailleuse et exécuté près du chalet de fromagerie au hameau de Sous le Rosay, à Viry le 13 avril 1944 à 19 heures.
Son corps qui avait été inhumé provisoirement à l’endroit où il décéda fut exhumé le 22 avril 1944 et réinhumé au cimetière communal, à Viry.
L’acte de décès fut dressé le 22 avril sur la déclaration de Léon Vuillermoz, garde champêtre et de Émile Mermet, fromager, domiciliés à Viry.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de décès le même jour.
Il s’était marié le 24 mars 1930 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) avec Jeanne Arlette François. et était père de quatre enfants.
Il reçut la Croix de guerre, la médaille de la Résistance et la Légion d’honneur.
Son dossier à Caen contient une attestation de Romans Petit, rédigée à Paris le 9 juillet 1954. Ce dernier écrit
« Arrêté par les Allemands alors qu’il se rendait à une réunion, il a été emmené après un interrogatoire ponctué de coups à Viry. Sommé par la Gestapo de désigner parmi tous les habitants de la commune assemblés ceux qui lui avaient prêté assistance pour un récent parachutage, a refusé de parler et a été fusillé dans la commune même. Sa tombe constamment fleurie est surmontée d’une pierre sur laquelle est inscrite cette mention « Au commandant Vallin, la commune reconnaissante ».
Il fut homologué au grade de commandant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR), [dossier SHD Vincennes GR 16 P 198610].
Son nom figure sur la stèle commémorative, à Viry. Une rue porte son nom à Saint-Claude (Jura) ainsi qu’à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) depuis 1945, ancienne rue du parc.
Photo
cf Viry et Sièges
 
 
 
Sources

SOURCES : BAVCC, Caen. — ajpN Arrestation dans le département du Jura en 1939-1945.— Les Amis du Musée de la Résistance Nantua Contre le Maquis ’’Frühling’’ Jura.— Wikipédia Opération Frühling.— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Pierre Besse, Jean-Louis Ponnavoy

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