Né le 21 mars 1907 à Ploërmel (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 30 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; employé de mairie ; sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Henri Calindre
Henri Calindre
SOURCE : René Le Guénic,
Morbihan, Mémorial de la Résistance
À la Maltière en Saint-Jacques-de la-Lande
À la Maltière en Saint-Jacques-de la-Lande
Sur le monument des martyrs de la Résistance</br> à Ploërmel
Sur le monument des martyrs de la Résistance
à Ploërmel
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Henri Calindre était le fils de Henri Eugène Calindre, libraire, décédé, et de Marie Mathurine Allocher. Célibataire, il était domicilié chez sa mère rue des Herses à Ploërmel.

Connu localement pour ses qualités de poète et de conteur du pays gallo, sous le nom de « Mystringue », il était employé de mairie à Ploërmel, où il fut l’un des pionniers de la Résistance.
Entré aux Corps-francs Vengeance, il assuma la responsabilité de l’ensemble des corps-francs du Morbihan en instruisant et formant ses membres. Sous-lieutenant du 12e bataillon FFI du Morbihan depuis le 1er janvier 1943, il fut blessé dans un accident d’auto avec Louis Chérel, en revenant de mission de Rennes, le 23 février 1944. Hospitalisé à Ploërmel, il fut arrêté par la Gestapo sur son lit d’hôpital le 3 mars 1944. Le docteur Rousset, les sœurs et les infirmières de l’hôpital furent témoins de son arrestation. Interné le 3 mars 1944, il fut transféré à la prison de Vannes, au Fort de Penthièvre en Saint-Pierre-Quiberon, puis le 22 avril 1944 à Rennes à la prison Marguerite. Il fut condamné à mort le 29 juin 1944, comme « franc-tireur » et pour avoir caché des armes parachutées, par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur de Rennes FK 748.
Il fut exécuté le lendemain sur le polygone de tir de la Maltière en Saint-Jacques-de-la Lande (Ille-et-Vilaine) avec Louis Chérel, Lionel Dorléans, Paul Hervy et René Salomon. Arrêtés en même temps que Louis Chérel et Henri Calindre, Joseph Guillo, Robert Turpin et René Chantrel furent déportés. Seul le dernier revint des camps.

Le tribunal civil de Rennes par un jugement daté du 14 février 1945, transcrit en mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande le 2 mars 1945, a déclaré Henri Calindre « décédé à Saint-Jacques-de-la-Lande le 30 juin 1944 ».

Henri Calindre a obtenu la mention « Mort pour la France ». Il a été cité au Corps d’Armée avec attribution de la Croix de guerre. Le titre d’Interné-Résistant lui a été attribué en 1950 et la Médaille de la Résistance par décret du 7 juin 1952, publié au JO du 17 juillet 1952. Il a reçu la Medal of Freedom américaine.
En Ille-et-Vilaine, le nom d’Henri Calindre est inscrit sur la stèle des fusillés de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le monument de la Résistance érigé dans le cimetière de l’Est à Rennes.
Dans le Morbihan, il figure avec Louis Chérel sur le monument des martyrs de la Résistance à Ploërmel, où une rue et un parc portent son nom.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. ; Morbihan 2 W 11 308. — DAVCC, Caen, 21P432641. — SHD, Vincennes, GR 16 P 101554. — " La Butte de la Maltière - Saint-Jacques de la Lande ", Ami entends-tu… Journal de la Résistance bretonne, ANACR, numéro 158, décembre 2012. — J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit. – Site des fusillés d’Ille-et-Vilaine. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2013. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Notes et photographies de Jean-Pierre et Jocelyne Husson. — État civil, Saint-Jacques-de-la-Lande (Jugement déclaratif de décès du tribunal civil de Rennes).

Alain Prigent, Serge Tilly

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