Né le 22 mai 1921 à Castel del Monte (province de l’Aquila, Italie), fusillé comme otage le 30 avril 1942 au fort du Vert-Galant (Wambrechies, Nord) ; mineur ; militant communiste dans la clandestinité ; résistant des FTP.

Guido Brancadoro
Guido Brancadoro
Fils de Matteo Brancadero et de Matia Accettone, sujet italien, mineur, Guido Brancadoro était célibataire et vivait à Fenain (Nord).
Militant communiste, il était membre d’une organisation de propagande clandestine et participa à ce titre à l’impression et à la distribution de journaux. Résistant et membre de l’Organisation spéciale, il prit part à des sabotages et, si l’on en croit son dossier aux archives de la DAVCC, avait rejoint le groupe FTP de Ferrari à sa création. Le 7 septembre 1941, la gendarmerie française l’arrêta à Marchiennes (Nord) pour ces raisons et Guido Brancadoro fut incarcéré à la prison de Douai (Nord).
Le 1er février 1942, la Section spéciale de Douai le condamna à vingt ans de travaux forcés. Néanmoins, désigné comme otage par les autorités allemandes, Guido Brancadoro fut transféré à la prison centrale de Fontevrault-l’Abbaye (Fontevraud, Maine-et-Loire), puis à la prison de Lille le 25 avril.
Le 20 avril 1942, un attentat avait eu lieu à Lille contre un soldat allemand. En représailles, Guido Brancadoro a été fusillé le 30 avril 1942 au fort du Vert-Galant (Wambrechies), en compagnie de neuf autres otages, par les autorités allemandes.
Dans sa dernière lettre, adressée à ses parents, Guido Brancadoro écrivit : « Ce sont les Français qui me livrent, mais je crie : ``Vive la France’’, les Allemands qui m’exécutent, et je crie : ``Vive le peuple allemand et l’Allemagne de demain !’’ »

Son nom figure sur le monument aux morts de Fenain, ainsi que sur une plaque commémorative de Wambrechies (Nord).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – La vie à en mourir, op. cit. – Gaston Laroche, Colonel FTP Boris Matline, On les nommait des étrangers, Les immigrés dans la Résistance, Paris, Les Éditeurs Français Réunis, 1965. – Pia Carena Leonetti, Les Italiens du maquis, Éd. Mondiales, 1968. – Mémorial GenWeb. — Notes de Francis Calvet, BiMOI Lille, Arch. Dép. Nord, 1874 W 141 (4445)

Julien Lucchini

Version imprimable