Né le 4 novembre 1899 à Berg (Bas-Rhin), fusillé le 23 février 1944 au fort de Bondues (Nord) ; interprète dans une société de transport ; résistant au sein du réseau Jade Amicol.

Musée de Bondues.
Marié, père de deux enfants, Alexandre Schimmel résidait à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine). Il entra dans le réseau Jade Amicol au mois de décembre 1943, comme agent de renseignements.
Il fut arrêté le 24 janvier 1944 par les autorités allemandes pour « espionnage et résistance » à Saint-Riquier (Somme), où une firme allemande s’installa pour construire des rampes de lancement de V1, les bombes volantes destinées à frapper Londres. De nombreux ouvriers venus de toute la France furent requis pour y travailler, environ un millier.
Comme son affaire intéressait « l’ange gardien des V1 », Alexandre Schimmel fut transféré à Arras (Pas-de-Calais), au siège de l’Abwehr, dans l’Hôtel du Commerce. Après une courte instruction, il comparut devant le tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand et fut condamné à mort. Transféré à la prison de Loos-lès-Lille (Nord), il a été fusillé, dans le plus grand secret, le 23 février 1944 au fort de Bondues, en compagnie de Paul Royaux.
Lors de l’exhumation des soixante-huit fusillés du fort de Bondues, en septembre 1944, sa mère vint reconnaître le corps d’Alexandre Schimmel.
Alexandre Schimmel fut réinhumé le 10 novembre 1945 dans le cimetière communal de Montrouge , carré 36, rang 1, tombe 6. Un mois plus tôt, la médaille de la résistance lui avait été décernée à titre posthume.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty, Laurent Thiery). – Laurent Thiery, La répression allemande dans le Nord de la France (1940-1944), Lille, Presses du Septentrion, 2013, p. 239-256. – Fonds « Michel Rousseau » (La Coupole).

Delphine Leneveu, Laurent Thiery, Jean-Pierre Ravery

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