Né le 11 décembre 1899 à Chantenay-sur-Loire (commune aujourd’hui rattachée à Nantes, Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), abattu au cours de son arrestation le 16 mai 1944 à Mâcon (Saône-et-Loire) ; professeur de l’enseignement technique ; franc maçon : militant communiste ; résistant.

Fils d’un bourrelier, Alexandre Angebaud, et de Claudia Pinel, Roger Angebaud se maria au mois de mars 1925 à Nantes avec Rose Hugot puis se remaria au mois d’octobre 1939 à Lille (Nord) avec Benoite Bouillot.
Professeur de l’enseignement technique aux Arts et métiers de Cluny (Saône-et-Loire) puis à Lille et Chambéry (Savoie), Roger Angebaud militait avant guerre sur le plan syndical et à la SFIO. Il fut, à partir de 1932, Grand expert à la loge maçonnique des Arts réunis de Macon. Il adhéra par la suite au Parti communiste.
Professeur technique de forge à l’École des arts et métiers de CLuny, en mars 1940, il fut révoqué de l’enseignement pour « propagande défaitiste et menées antinationales ». Une source situe cette révocation en 1938, ce qui semble peu probable. Sans travail, il vint s’installer à Cortemblin, hameau de la commune de Malay (Saône-et-Loire). Il était présenté comme ouvrier agricole lors de son arrestation.
Dès 1940, il participa à la reconstitution du Parti communiste, aidant à la mise en place de l’Organisation Spéciale (OS), du Front national puis des Francs-tireurs et partisans (FTP).
Capitaine FTP sous le pseudo de Réa, il fut arrêté par la Milice le 16 mai 1944 à la suite d’une dénonciation. Quelques heures auparavant, les miliciens, Dagostini à leur tête, avaient arrêté Henri Doridon. Roger Angebaud tenta de s’échapper dans l’après midi devant l’Hôtel du Charollais, rue de Rambuteau à Mâcon, siège de la Milice et fut abattu par un milicien, square du Maréchal Pétain. Doridon réussit, lui, à s’échapper peu de temps après de la caserne Puthod à Mâcon.
Il fut reconnu Mort pour la France et homologué comme capitaine FFI.
Son nom figure sur le monument 1939-1945, à Chapaize, et sur le monument aux morts à Malay (Saône-et-Loire).
Une rue de Malay portait le nom de Angebaud ainsi que la section communiste de Saint-Gengoux-le-National (Saône-et-Loire) depuis 2010. Chaque année, au mois de mai, cette dernière organise un hommage en sa mémoire.
Sources

SOURCES : Jeanne Gillot-Voisin, La Saône-et-Loire sous Hitler, tome 1 : Périls et violences, 1996.— Le journal de Saône-et-Loire, 29 août 2004.— Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, 2001. — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J, fonds Sauvage, Trochu (fichier ONAC). — État civil. — Note de Jacques Girault.

Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

Version imprimable