Né le 10 mars 1914 à Marseille (Bouches-du-Rhône), tué le 20 août 1944 à Paris (Xe arr.) ; ingénieur polytechnicien ; capitaine dans l’artillerie coloniale ; sympathisant socialiste, membre de Libération Sud puis de Libération Nord, membre du comité Local de Libération et commandant des F.F.I .de Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis).

Fils d’Enrico Allesandro Glarner, courtier en céréales et de Marie-Thérèse, née Trouche, Jean Glarner fit de brillantes études, devint ingénieur polytechnicien. Pendant la guerre, il fut Chef de service au parc d’Artillerie de Marseille, Jean Glarner proche du Parti socialiste rejoignit dès l’automne 1940 Libération Sud. Soupçonné d’être complice d’un sabotage de matériel d’artillerie, il aurait été arrêté en mars 1942, interné au camp de l’Ile Verte à Valescure, près de Saint-Raphaël (Var). Il s’en évada le 8 septembre 1943, gagna la région parisienne. Il habita 4 rue Dulong à Paris (XVIIe arr.), travailla comme ingénieur à l’entreprise TEM à Saint-Ouen. Il forma un groupe de Libération-Nord qui permit à des ouvriers désignés pour le STO d’y échapper.
Le 18 août 1944 le Comité Local de Libération (CLL) de Saint-Ouen confia au capitaine Glarner le commandement des FFI. Le 19 août vers 16 heures sous sa direction les FFI de la ville occupaient la mairie de la ville. L’ancien maire socialiste Gustave Lesesne accepta d’administrer la commune sous le régime de Vichy, il fut maintenu à son poste le 9 mai 1941 par l’Amiral Darlan.
Le 20 août le Capitaine Glarner fut chargé par le CLL d’arrêter Gustave Lesesne qui s’était réfugié chez son fils dans le quartier Picpus (XIIe arr.). Plusieurs FFI prirent place dans un véhicule à destination du XIIe arrondissement. Au carrefour de l’avenue Magenta et de la rue de Dunkerque (Xe arr.), des soldats allemands donnèrent l’ordre au chauffeur de s’arrêter. Lorsqu’il descendit de l’automobile, Jean Glarner fut exécuté par un sous-officier allemand.
Le 25 août 1944, Jean Glarner fut inhumé au cimetière de Saint-Ouen, il fut ré-inhumé à Marseille. Le 12 octobre 1944 le comité Local de Libération et la municipalité donna le nom de Jean Glarner à l’avenue du Maréchal Pétain et à la place de la Gare. Le conseil municipal de Marseille inaugura une rue du capitaine Jean-Glarner. Son nom figure sur le Monument aux morts de la ville, et sur celui du Monument commémoratif de l’ancienne École Polytechnique où il fut l’élève 21 rue Descartes à Paris (Ve arr.), dédié : « À la gloire des polytechniciens morts pour la France ».
Le ministère des Anciens combattants attribua à Jean Glarner la mention « Mort pour la France », il fut homologué FFI.
Sources

SOURCES : Arch. PPo. BA 1801, BA 1819, CB 39.97 main courante du commissariat de la porte Saint-Martin à Paris (Xe arr.). – SHD, Caen AC 21 P 193415. – Bureau Résistance : GR 16 P 260165. – AM de Saint-Ouen. – Site internet GenWeb. — État civil.

Iconographie
PHOTOGRAPHIE : Daniel Grason

Daniel Grason

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