Né le 28 février 1881 à Nantes (Loire-Atlantique), exécuté sommairement le 1er septembre 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; cultivateur à Dompierre-sur-Yon (Vendée) ; résistant réseau Alliance.

Justinien Gillaizeau était le fils d’Henri Ernest Gillaizeau âgé de 23 ans, propriétaire à La Roche-sur-Yon (Vendée) et Marie Mélanie Bouhier, âgée de 21 ans. Il fut légitimé par le mariage de ses parents le 28 mars 1883 à La Roche-sur-Yon. Il fit des études au collège Richelieu de La Roche-sur-Yon. Lors du conseil de révision à Nantes en 1901, il était inscrit comme clerc de notaire domicilié à Nantes avec ses parents. Il fit son service militaire de trois ans, de septembre 1902 à septembre 1905 au 64ième Régiment d’Infanterie, le terminant comme secrétaire d’État-major.
Il résida ensuite à Dompierre-sur-Yon (Vendée), commune où ses grands-parents étaient cultivateurs. Rappelé sous les drapeaux par l’ordre de mobilisation du 1 août 1914, il incorpora en novembre 1915 l’aviation, pour les trois années suivantes (le registre matricule précise même : « parti en escadrille le 13 juin 1916 dans la Somme et la Marne »). Démobilisé le 28 février 1919, il revint à Dompierre-sur-Yon. Justinien Gillaizeau y exerça alors la profession de cultivateur jusqu’au début des années 40.
Il entra dans la Résistance comme membre du réseau Alliance, région Chapelle, secteur Nantes - Angers. Spécialisé dans les parachutages sur le secteur de Nantes, il fut arrêté le 7 janvier 1944 et déporté en mai 1944 sous la classification "NN" ("Nacht und Nebel"-"Nuit et Brouillard") à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva par le convoi du 20 mai 1944 et fut interné au block 10 avec les autres agents masculins du réseau.
Devant l’avance alliée les 107 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Justinien Gillaizeau, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.
Son nom figure sur le monument aux morts de Dompierre-sur-Yon (Vendée) où une rue porte son nom, sur la plaque commémorative du collège Richelieu à La Roche-sur-Yon (Vendée) et sur celle du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin)
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Vendée et Loire-Atlantique (État civil, registre matricule) — Mémorial GenWeb. — Wikipédia "Réseau Alliance" et "camp de concentration de Natzweiler-Struthof". — Marie-Madeleine Fourcade "L’Arche de ¨Noé" Fayard 1968 — Auguste Gerhards "Tribunal du 3e Reich", Archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, 2014 — Mémorial Alliance, 1948.

Jean Louis Ponnavoy, Michel Thébault

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