Né le 17 mai 1920 à Landerneau (Finistère) ; exécuté sommairement le 2 septembre 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; clerc de notaire ; résistant réseau SR Alliance.

Fernand Yvinec était le fils d’Henri Yves Marie, journalier, âgé de 31 ans et de Thérèse Le Gall, âgée de 24 ans. Son père étant mort à la guerre, il fut adopté par la nation le 6 octobre 1921. Il était célibataire.
Clerc de notaire, il entra dans la Résistance le 1er mai 1943 au sein du réseau SR Alliance comme chargé de mission de troisième classe (sous-lieutenant) et agent de renseignements pour la région Bretagne "Chapelle", secteur de Loire-Inférieure (Nantes-Angers). Son secteur ayant été infiltré par l’Abwehr, il fut arrêté à Brest par la Gestapo le 15 avril 1944 et interné aux prisons de Brest puis de Rennes (Ille-et-Vilaine) jusqu’au 31 mai et de Fresnes (Seine, aujourd’hui Val-de-Marne) jusqu’au 1er août 1944, date à laquelle il fut déporté sous la classification "NN" ("Nacht und Nebel"-"Nuit et Brouillard"), à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il fut interné au block 10 avec les autres membres masculins du réseau.
Devant l’avance alliée les 106 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Fernand Yvinec, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.
Fernand Yvinec obtint les mentions de "Déporté résistant" le 11 juin 1954, "Mort pour la France" le 9 février 1955 et "Mort en déportation" par arrêté du 6 octobre 1993.
Il fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance en 1947 et nommé chevalier de la Légion d’honneur le 3 juin 1955.
Son nom figure sur les monuments aux morts de La Feuillée (Finistère) et de Plouédern (Finistère), ainsi que sur la plaque commémorative de Landernau (Finistère), où il est inscrit en compagnie de Joseph Le Roux, décédé à Bergen-Belsen (Allemagne) le 15 mai 1945, ainsi que sur celle du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin)
Sources

SOURCES : État civil — DAVCC Caen dossier P 169307 — Marie-Madeleine Fourcade L’Arche de Noé Fayard 1968 — Auguste Gerhards Tribunal du 3e Reich, Archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, ED. Le Cherche Midi, 2014 — "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. tome 2.— Mémorial de l’Alliance, 1948.— Wikipédia "Réseau Alliance" et "camp de concentration de Natzweiler-Struthof" . — Écrit Yvonec dans Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, Nantes, 2001.— Mémorial Genweb.

Jean Louis Ponnavoy

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