Né le 5 octobre 1919 à Tambre (Italie) , exécuté le 9 mars 1944 à Beauregard-Baret (Drôme), mécanicien, résistant FFI, chauffeur au camp C5 dans le Vercors.

Florentin Prian habitait à Haudainville (Meuse) avec ses parents et ses trois sœurs. Il était employé comme mécanicien au garage Citroën de Verdun. En 1943, pour échapper au STO, il rejoignit le maquis du Vercors avec son ami Marc Broyer (voir ce nom). Il devint le chauffeur du camp C 5, au dessus du village d’Autrans (Isère).
Début mars 1944, informés de l’imminence d’une attaque allemande, les chefs des camps C3 et C5, les lieutenants Jean-Marie Ruettard (voir ce nom) et Marcel Bilcke (voir ce nom) ordonnèrent à leurs hommes de se disperser et de regagner la vallée. Ils n’étaient ni assez nombreux, ni assez armés pour tenir tête à la Wehrmacht.
Le 8 mars, les deux chefs de groupe décidèrent de retourner à leurs campements pour récupérer du matériel et faire disparaître toute trace de leur séjour afin d’éviter que les habitants de Méaudre et d’Autrans subissent des représailles. Florentin Prian conduisait la voiture. Marc Broyer les accompagnait.
Partis par Vinay, les quatre FFI se heurtèrent à une colonne allemande qui avait établi un barrage à Pont-en-Royans. Un pistolet fut découvert dans leur véhicule. Conduits à la Feldgendarmerie, ils subirent un interrogatoire musclé. Le lendemain matin, ils furent remis aux militaires qui reprenaient la route vers Romans. Une vingtaine de kilomètres plus loin, à Beauregard-Baret (Drôme), ils furent fusillés à quelques dizaines de mètres de la nationale et leurs corps trainés contre une grange où ils furent retrouvés le lendemain matin.
La gendarmerie de Saint-Nazaire en Royans prévenue, procéda aux constats et formalités d’usage, et réquisitionna un transporteur pour emmener les corps au cimetière de Romans, ou ils furent enterrés, la municipalité de Beauregard-Baret devant prendre à sa charge les frais occasionnés par les obsèques. Les cadavres furent photographiés, afin d’être identifiés plus tard, par jugement du tribunal de Valence.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Drôme, fonds Vincent-Beaume, 9 J 3 (Cuminal, 1961) page 14. — Archives remises à l’AERD par le fils d’André Vincent-Baume, puis déposées aux Arch. Dép. Drôme. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 93. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 266. — 11e-cuirassiers-vercors.com

Robert Serre, Jean-Pierre Ravery

Version imprimable