Né le 2 juillet 1873 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), exécuté le 30 juillet 1944 à Kerfany-les-Pins, commune de Moëlan-sur-Mer (Finistère) ; général de division ; résistant.

Monument aux résistants fusillés à Kerfany.
Lieutenant-colonel de Torquat de la Coulerie vers 1918
Lieutenant-colonel de Torquat de la Coulerie vers 1918
Fils de Louis de Torquat de la Coulerie et de Marie Thérèse Jouanjan, Louis de Torquat s’était marié avec Mathilde Hotte le 10 juin 1906 à Toulouse ; le couple avait quatre enfants. Saint-Cyrien, promotion Jeanne-d’Arc 1893-1895, il fut décoré de la Croix de guerre 1914-1918 (palmes et étoile de vermeil,) de la Médaille coloniale (agrafe Algérie) et fait Grand Officier de la Légion d’Honneur en 1935. Général de division à la retraite depuis 1935, il fut rappelé en 1939. Louis de Torquat était domicilié 16 rue du Roi-Albert à Nantes.
Chef de la Défense passive pour le secteur du bourg de Paramé (Ille-et-Vilaine), il fut expulsé par les Allemands comme officier supérieur. Il se trouvait au château de Rosgrand à Rédéné, chez les beaux-parents de sa fille où André de Neuville en avait fait un des centres de la résistance du secteur de Quimperlé, lorsqu’il fut encerclé par les soldats allemands le 26 juillet 1944 qui y trouvèrent du matériel radio. Arrêté comme terroriste, il fut incarcéré dans l’école de Bel-Air de Quimperlé transformée en prison puis fusillé sommairement en forêt de Quimperlé, à Kerfany-les-Pins, en même temps que 20 jeunes hommes et un officier anglais parachuté non identifié.
Le 28 juillet, André de Neuville avait été abattu d’une rafale de mitraillette alors qu’il tentait de récupérer du matériel radio dans le château de Rosgrand.
Une semaine plus tard Moëlan était libérée. Deux soldats polonais employés par les Allemands pour ensevelir les corps révélèrent l’endroit aux FFI.
Déclaré Mort pour le France le 21 juin 1945, il a été homologué interné résistant (DIR).
Il a été inhumé dans le caveau familial de Saint-Malo-Paramé.
Son nom est gravé à Saint-Malo sur le Monument aux morts et sur le Monument commémoratif de la Résistance et à Sainte-Anne-d’Auray (Morbihan) sur le Mémorial 1914-1918 des Bretons.
Une rue de Nantes porte son nom.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J. — Arch. Mun. Nantes, 1134 W 32. — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, Nantes, 2001. — Mémorial Genweb. — Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand, Le Finistère dans la guerre ; tome 2, la libération, Brest, Éditions de la Cité, 1980. — SHD, Vincennes, GR 13YD 571 (nc). — Photo Wikipedia.

Claude Pennetier, Annie Pennetier

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