Né le 17 février 1908 à Fécamp (Seine-Maritime) ; tué au combat le 7 août 1944 à Servel (Côtes-du-Nord) ; soudeur autogène ; chef de section FTP-FFI.

Fils de Marcel, Emile Argentin et de Victorine, Marie Larcher, journalière demeurant au hameau de La Roquette en Fécamp.
Enregistré à sa naissance comme enfant naturel de Victorine Larcher, légitimé le 8 janvier 1910 par le mariage avec Marcel, Emile Argentin.
Réné Argentin, employé, épousa Madeleine, Albertine, Georgette Guillou, sans profession à Graville Sainte-Honorine en Le Havre le 9 mai 1930, le même jour que son frère, le couple demeura rue Remicourt au Havre, il eut un enfant.
René Argentin vint travailler au camp d’aviation de Servel -occupé par la Luftwaffe- pour des raisons inconnues, il demeurait rue des Chapeliers en Lannion. Il était en relation avec des résistants du secteur.
Dans les jours qui précédèrent la Libération du département des Côtes-du-Nord du 1er au 18 août 1944, les troupes allemandes cherchèrent à se mettre en sécurité dans les grandes bases navales qu’elles occupaient à Brest (Finistère) et à Lorient (Morbihan). Subissant le harcèlement de la Résistance, elles se livrèrent à des crimes commis sans objectif militaire, tuant de paisibles gens au travail dont le seul tort fut d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Ce fut durant cette période que près de 50% des 700 victimes recensées dans le département furent abattues, massacrées.
Le 5 août 1944, à l’aube, trois compagnies FFI ("La Marseillaise", "Gabriel Péri" et "Roger Barbé" toutes les trois issues des FTPF) libèrent la sous-préfecture de Lannion, puis investirent le camp d’aviation de Servel et immobilisèrent dans la "presqu’île" de Trébeurden - Perros-Guirec d’importantes forces allemandes (600 hommes environ) puissamment armées. Avant la prise du camp de Servel le 8 août 1944 et la signature de la reddition totale aux FFI, le 10 août 1944, obtenue par le capitaine Maurice, Corentin André et un déserteur autrichien de l’armée allemande servant d’interprète Franz Petrei dans la matinée, la garnison allemande tenta plusieurs percées en direction de la ville, en particulier le 7 août 1944, où l’ennemi parvenant aux lisières de la ville avant d’être définitivement repoussée.
Trois FFI furent tués ou blessés lors de ces combats pour la Libération du secteur de Lannion le 7 août 1944. René Argentin fut tué à Saint-Roch en Servel, Jean Le Henaff fut blessé à proximité de la Corderie à Lannion, il décéda quelques jours plus tard et Charles Nicol fut tué à proximité de la Corderie à Lannion.
Le nom de René Argentin nom figure sur La Stèle du Croas-Hent en Lannion. Il fut inhumé au cimetière de Lannion. Il avait 42 ans.
Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 2W236. – Archives de l’ANACR. – Alain Prigent et Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les Lieux de Mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n° 10 (2004) et n° 11 (2005).

Alain Prigent, Serge Tilly

Version imprimable