Né le 31 octobre 1922 à Paris (VII), mort de ses blessures le 10 juin 1944 à Joigny (Yonne) ; résistant FFI chef du groupe Mangin (Côte-d’Or).

 Stèle édifiée sur le lieu où il fut mortellement blessé, à proximité de Villiers-sur-Tholon
Stèle édifiée sur le lieu où il fut mortellement blessé, à proximité de Villiers-sur-Tholon
Georges Chancel, né à Paris en 1922, étudiant, était le fils de Paul Henri Chancel et de Marie Cécile Azais, domiciliés à La Vallette-du-Var (Var). Menacé par le STO, il rejoignit, dès juillet 1943, un petit maquis installé dans les bois proches de Marcenay, à une quinzaine de km à l’ouest de Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or), auquel il donna le nom de maquis Mangin et en devint rapidement le chef. Il semble que Georges Chancel soit déjà venu dans l’Yonne, dans l’été 1943, pour récupérer des armes parachutées pour le compte du réseau Jean-Marie Buckmaster installé dans la région d’Aillant-sur-Tholon (actuellement commune de Montholon, Yonne). Il est même fort probable qu’il ait fait partie, avec deux autres membres de ce maquis, du groupe de cinq personnes (quatre hommes et une femme) qui procéda, dans la nuit du 6 au 7 octobre 1943, au sabotage d’un train de munitions stationné en gare de Pontigny (Yonne). Un des auteurs du sabotage, Georges Vannereux, fut arrêté le lendemain à Saint-Florentin (Yonne) ; interné à la prison d’Auxerre, il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand d’Auxerre et fusillé au champ de tir d’Égriselles-Venoy le 8 novembre 1943.
Le 10 juin 1944, Georges Chancel était arrivé, avec un autre maquisard, Jean Thomas, au village de Villiers-sur-Tholon (Yonne) pour prendre contact avec un responsable du réseau Jean-Marie Buckmaster de l’Aillantais, dans le but de récupérer des armes pour son maquis. Après avoir déjeuné au village, ils furent avertis vers 15 h que des Allemands, sans doute à la recherche d’armes (un gros parachutage avait eu lieu dans la région trois jours avant), commençaient à perquisitionner les maisons. Georges Chancel et Jean Thomas, guidés par un jeune du village, s’enfuirent par les jardins. Arrivé à environ 500 mètres du village, Georges Chancel dut traverser un espace à découvert et c’est là qu’il fut touché par le tir d’un soldat allemand caché dans un champ de blé. Les Allemands le firent transporter chez le médecin d’Aillant-sur-Tholon, qui le fit transférer à l’hôpital de Joigny où il mourut de ses blessures dans la soirée.
Le nom de Georges Chancel figure sur la stèle édifiée sur le lieu où il fut blessé, à proximité de Villiers-sur-Tholon. Il figure également sur le monument aux morts de Villiers-sur-Tholon, sur le monument aux morts de la Résistance du canton de Laignes (Côte-d’Or), édifié à Laignes, et enfin sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il obtint la mention « Mort pour la France » (AVCC Caen 21 P 41657 et SHD 16P 118736).
Sources

SOURCES : Claude Delasselle , « Le sabotage de Pontigny », in bulletin Yonne-Mémoire numéro 28, ARORY, novembre 2012. — Sites internet : site de la commune de Villiers-sur-Tholon ; Mémorial GenWeb ; Mémoire des Hommes. — SHD, dossiers administratifs des résistants.

Claude Delasselle

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