Né le 9 juin 1926 à Gomené (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor), pendu le 15 juin 1944 à Gomené ; fils du maire de Gomené ; civil.

Fils d’Arsène Poupiot et d’Anna Coquelin, Marcel Poupiot demeurait chez ses parents qui tenaient un café au bourg de Gomené.
Le 15 juin 1944, à Gomené, trois soldats allemands recherchaient des attelages pour rejoindre le front de Normandie. Vers 16 heures, installés dans un café-épicerie tenu au bourg par le maire de la commune Arsène Poupiot, ils furent attaqués par des inconnus. L’un des Allemands fut blessé. Les trois soldats allemands rejoignirent aussitôt leur unité à Laurenan (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) située à 5 km. Vers 18 heures, une compagnie allemande de SS débarqua en chantant dans la commune : chacun s’attendit à des représailles, la plupart des jeunes partirent se cacher dans la campagne. Tous les habitants furent regroupés par les Allemands devant la mairie. Ils obligèrent le fils du maire, Marcel Poupiot, à prendre une corde et une échelle. Puis la maison du maire fut pillée et mise à feu. Marcel Poupiot tenta de convaincre les Allemands de son innocence, en vain. Les Allemands le firent monter à l’échelle et le pendirent, la mort fut instantanée. Cela n’empêcha pas les Allemands de le mitrailler après une longue mise en scène, sous les yeux de son père et de l’abbé Gartel.
A 20 mètres à peine de ce lieu de supplice, la même scène se renouvela, Edmond de Blaye de Gaix fut pendu à son tour, il tenta lui aussi en vain de convaincre les Allemands de son innocence, la corde se rompit, il fut achevé à la mitraillette. Les Allemands repartirent en chantant à Laurenan.
Marcel Poupiot avait 18 ans, son nom figure sur La stèle au bourg de Gomené.


Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources

SOURCES : : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 2W236. – Archives de l’ANACR. – Alain Prigent et Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les Lieux de Mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n° 10 (2004) et n° 11 (2005).

Alain Prigent, Serge Tilly

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