Né le 10 octobre 1922 à Montmorency (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), guillotiné le 13 septembre 1944 à Brandenburg-An-Der-Havel (Brandenburg, Allemagne), suite à une condamnation à mort ; cheminot ; résistant groupe de sabotage des cheminots en gare de Braunschweig.

Paul Arbios était le fils de Georges, employé de commerce et d’Henriette Levillain. Célibataire, il était domicilié chez sa mère, à Montmorency, son père étant décédé.
Il travaillait comme auxiliaire homme d’équipe au service de l’Exploitation au triage de Paris-la-Chapelle. Il fut réquisitionné au titre du STO et détaché auprès de la Deutsche Reichsbanh le 26 juin 1943. Il fut envoyé à Braunschweig (Brunswick) pour travailler comme atteleur à la gare de triage. Comme tous ses camarades français, il fit preuve de mauvaise volonté allant jusqu’à afficher ouvertement ses sentiments antiallemands. Son petit groupe se livrait à des sabotages en gare en envoyant les rames de wagons dans le mauvais sens, en ne mettant pas les sabots d’enrayage sur la voie, faisant ainsi tamponner les wagons entre eux, ce qui occasionnait des dégâts importants. Paul Arbios et treize de ses camarades furent arrêtés le 11 octobre 1943 sur la dénonciation d’un travailleur volontaire français et d’un Alsacien. Ils furent incarcérés à la prison de Braunschweig. Onze d’entre eux furent condamnés à mort le 20 juillet 1944 sous l’accusation d’aide à l’ennemi par le Kammergericht (Chambre d’appel) de Berlin venu siéger à Braunschweig. Trois condamnés eurent leur peine commuée en des travaux forcés. Le 21 juillet Paul Arbios et ses camarades condamnés avec lui furent transférés à la prison de Wolfenbüttel puis à la forteresse de Brandenburg-Görden afin d’être exécutés. Il fut guillotiné le 13 septembre 1944 à 11h57.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 3 septembre 1948.
Il fut incinéré et l’urne contenant ses cendres déposée au Franzözicher Friedhof in Frohnau, à Berlin (Allemagne). Il est aujourd’hui inhumé dans le carré mixte des corps restitués au cimetière communal, à Montmorency (Val-d’Oise).
Son nom figure sur la plaque 1939-1945 apposée sur la façade de la gare, à Brandenburg (Allemagne) et sur la plaque commémorative SNCF, à Paris-la-Chapelle (XVIIIe arr.).
Une rue porte son nom, à Montmorency (Val-d’Oise)
Sources

SOURCES : Arnaud Boulligny dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris 2017.— Rail et Mémoire.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable