Né le 1er décembre 1916 à Paesana (Italie), mort au combat le 5 septembre 1944 à Chapeau (Allier) ; militaire au sein des gardes républicains ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Insigne de la promotion de l’école nationale de gendarmerie portant le nom de Valentin Borgia
Fils de Sébastien et de Maria, Valentin Borgia était célibataire et originaire du Jura à Brézy où vivaient ses parents au moment de la Seconde guerre mondiale.
Il fut incorporé le 5 octobre 1938 au titre du 121ème escadron du train. Il fut fait prisonnier le 6 juin 1940, rapatrié le 6 juillet 1941. Il fut ensuite admis dans la gendarmerie le 8 septembre 1942. Il rejoignit les opérations contre l’armée allemande à compter du 28 août 1944.
En 1944, des unités entières de gendarmerie rejoignent le maquis et plusieurs escadrons constitués en groupements de combat (Groupement Daucourt et Groupement Thiolet) participèrent aux combats de la Libération au sein de la 1ère Armée française. Il était alors Garde au 2ème régiment, 2ème escadron de la garde affecté avec le grade de Garde au groupement Thiolet (1ére armée française).
C’est en participant aux actions de libération de la France qu’il fut affecté au sein d’un groupe de mitrailleuses le 5 septembre 1944. Le groupe du sous-lieutenant Louis Collet, avec un détachement de 14 gendarmes du 2éme régiment de Gardes, dont Valentin Borgia, tenta de barrer la route départementale 12 aux troupes allemandes et prit position dans la ferme des Mayences sur le commune de Chapeau (Allier). Mais repérés, ils tombèrent dans deux embuscades. Le combat fut très dur. Encerclés, les gendarmes luttèrent durant une heure et demie. À court de munitions, les survivants du détachement furent contraints de déposer les armes. Les blessés furent achevés d’une balle dans la nuque ; les survivants exécutés sur place. Valentin Borgia fit partie des victimes. Il a été fait prisonnier et fusillé par les allemands dit le rapport lui accordant la Médaille militaire.
Sur la base Mémoire des Hommes, il est signalé comme mort à Vichy, le lieu où les décès furent constatés.
Reconnu « Mort pour la France », il reçut à titre posthume la Médaille militaire et Croix de guerre 1939-1945 avec palme. Sa dépouille est inhumée dans le cimetière de Bréry (Jura) aux côtés de deux autres membres de la famille Borgia -peut-être ses frères- morts en déportation à Fassano (Italie) le 31 juillet 1943.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Bréry (Jura). Son nom figure sur la stèle située à la ferme des Montedoux à Montbeugny (Allier) et sur le monument aux morts de la gendarmerie mobile – Caserne Beauvau – à Marseille (Bouches-du-Rhône). La 314e promotion de l’école nationale de Gendarmerie de Montluçon a pris son nom en 2012.
Sources

Sources : AVCC : AC 21 P 27297. Dossier Valentin Borgia (non consulté) .—Thierry Michaud, Histoire de la gendarmerie du Bourbonnais, Puy Guillaume , Adéquat Editions, 2010, 175 p. .— Historique de la 9ème légion de la garde républicaine (1936-1949) .— Raymond Duplan, Dictionnaire des gendarmes morts au cours de la seconde guerre mondiale, Vincennes, SHD, 2008, 385 p. .— « La 314e promotion quitte l’école aujourd’hui », La Montagne, édition Montluçon, 14 juin 2012 .— MémorialGenweb .— Mémoire des Hommes .— état civil Chapeau.

Thierry Michaud

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