Né le 29 septembre 1896 à Cézia (Jura), exécuté sommairement le 25 avril 1944 à Saint-Didier (Jura) ; électricien ; résistant de l’armée secrète de Saint-Didier et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

André Bugnet était le fils de Constant, instituteur et de Marie Bugnet, couturière, domiciliés à Valfin-sur-Valouse (Jura). Ses parents étant à ce moment là en vacances à Cézia, il naquit dans la maison de son grand-père maternel Auguste Maximin Bugnet. Il se maria le 3 septembre 1927 à Chemilla (Jura) avec Marie Louise Tartelin, institutrice, dont il eut deux enfants. Il était domicilié à Saint-Didier (Jura) où il exerçait le métier d’électricien.
Il entra très tôt dans la Résistance et devint chef de l’armée secrète (AS) de Saint-Didier dès la fin 1942. Depuis la fin de 1942, le village de Saint-Didier accueillait et hébergeait les Alsaciens Lorrains fuyant l’armée allemande et les jeunes réfractaires au STO. Le village devint un fief de la Résistance qu’il aidait par des dépôts d’armes dans les granges, des caches de véhicules et en favorisant l’activité du maquis.
Le 20 avril 1944, des maquisards conduits par Jean-Paul Guyot alias Guérin, chef de la Résistance locale aperçurent deux hommes du SD qui était connus comme tortionnaires. Ils les attaquèrent et les tuèrent. Jean-Paul Guyot fut grièvement blessé dans l’action et sera assassiné quelques jours après. La réaction allemande sera très dure et le 25 avril une colonne allemande encercla le village à la recherche des armes entreposées et des résistants ayant tué les deux policiers. En représailles huit hommes furent fusillés et onze maisons incendiées.
André Bugnet était parmi les personnes arrêtées. Il fut torturé et eut les yeux crevés avant d’être fusillé sous les yeux de sa femme et de ses deux enfants.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur l’acte de décès le 19 août 1947 et fut homologué aux Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le mémorial des victimes du 25 avril 1944, à Saint-Didier et sur la stèle commémorative 1939-1945, à Cézia (Jura).
Sources

SOURCES : Journal "La Voix du Jura" du 7 mai 2003, Saint-Didier : Les souvenirs d’André Bezin.— Journal "Le Progrès" du 26 avril 2016, Le 25 avril 1944, la répression allemande frappe le village et Le massacre du 25 avril 1944 dans les mémoires.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne.— Mémorial Genweb.— État civil (actes de naissance et décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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