Né le 27 juin 1918 à Plerguer (Ille-et-Vilaine), mort au cours d’une mission le 3 août 1944 à Saint-Armel (Ille-et-Vilaine) ; professeur de philosophie ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jean Bienassis était le fils de Jean Baptiste et d’Anne Marie Roger. Il était professeur de philosophie au collège de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir).
Pendant l’Occupation il construit des engins explosifs dans les ateliers Renard. Il entra dans la Résistance en Ille-et-Vilaine, à la compagnie d’Antrain.
Le 3 août 1944, veille de la Libération de Rennes, un groupe de quinze résistants du maquis de Broualan dont faisait partie Jean Bienassis passa à l’attaque d’un groupe de soldats allemands au hameau de La Jaille, à Saint-Armel (Ille-et-Vilaine). Les résistants capturèrent deux véhicules ennemis, une Volkswagen et un car et firent quatre prisonniers. Le convoi guidé à moto par le mécanicien de Saint-Armel, Marcel Crocq, se dirigea vers Châteaugiron pour confier les prisonniers à la gendarmerie. Le groupe fit halte à la ferme Micault au lieu-dit "La Jaille" entre 14 et 15 heures. Deux avions anglais effectuant un passage de reconnaissance aperçurent les croix gammées des véhicules ennemis mais ne virent pas le drapeau blanc agité par le résistant Jacques Aulopohi dit "Man", originaire de la Côte-d’Ivoire et ouvrirent le feu mitraillant le petit convoi. Le car qui contenait des munitions explosa avec les quatre soldats allemands ligotés à l’intérieur. Après l’attaque le fermier Mr Micault, sa fille Monique, âgée de 15 ans et l’ouvrier agricole Francis Hubert portèrent secours aux blessés. Jean Bienassis, le ventre ouvert réclamait à boire. Il décéda un quart d’heures après sous les yeux de Monique Micault. Selon Mémorial Genweb, l’attaque aurait eu lieu à 19 heures. Outre Jean Bienassis, six autres Résistants furent tués.
L’acte de décès fut transcrit à Plerguer le 12 mai 1945.
Il est inhumé dans la tombe familiale du cimetière communal, à Miniac-Morvan (Ille-et-Vilaine).
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts, le monument commémoratif 1939-1945 et la plaque commémorative 1939-1945 (orthographié Biennassis) dans l’église Saint-Pierre, à Miniac-Morvan, sur le monument aux morts, à Plerguer et sur la stèle commémorative 1939-1945, à Saint-Armel (Ille-et-Vilaine).
Sources

SOURCES : Journal "Ouest France" du 7 mai 2016, Monique Micault-Massiot se souvient du drame du 3 août 1944.— Article d’Eugène Aubry, paru en 2004 dans l’Écho de Saint-Armel et publié sur Wikirennes.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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