Maitron patrimonial (2006-2024)

Né le 28 janvier 1915 à Dunkerque (Nord), exécuté sommairement le 4 mai 1942 à Malo-les-Bains (Dunkerque, Nord) ; mécanicien de marine.

Raymond Finot naquit au domicile de ses parents, au 7 place du Théâtre, de Julien Désiré Édouard Finot, marin âgé de trente-cinq ans, né à Gravelines, et de son épouse Rosalie Augustine Anna Finot, âgée de trente-huit ans, née à Dunkerque. Raymond finot est le sixième d’une fratrie de neuf enfants, qui compte cinq garçons et quatre filles.

En avril 1942, l’antenne de la GFP (Geheime Feld Polizei), sise à la Villa Duflos, à
l’angle de l’avenue de la Mer et de la rue de Tourcoing à Malo-les-Bains, démantela le groupe du réseau « Évasion », en relation avec le lieutenant anglais Harry Wallcott, dont la tête était mise à prix (500 000 reichsmarks). Des affiches montrant la photo de cet officier, furent placardées. Le groupe rassemblait, abritait et organisait l’évasion de Britanniques. Ses membres étaient :

  • Maurice Blanckaert, employé au dépôt SNCF de Coudekerque-Branche, demeurant rue Sainte Barbe, fils de Louis Blanckaert, ancien conseiller municipal de Dunkerque et père de Serge Blanckaert qui fut chef d’édition à la Voix du Nord
  • Raymond Finot, vingt-sept ans, demeurant 77, rue de l’Hôtel de Ville à Malo-les-Bains;
  • son cousin Auguste Finot, vingt-deux ans, fils de bouchers, rue Félix Faure à Grand-Fort-Philippe
  • Robert Pruvost, employé à la mairie de Grand-Fort-Philippe, fondateur et secrétaire de la Société Sportive Olympique;
  • sa mère, -* Raymonde Pruvost, commerçante (café-hôtel) place d’Abondance à Dunkerque.

Robert Pruvost comparut devant un tribunal militaire en Allemagne et fut condamné à mort. Il fut décapité dans l’enceinte de la prison de Dortmund. La ville de Grand-Fort-Philippe a commémoré son souvenir en attribuant son nom à un de ses boulevards, ainsi qu’à une salle.
Maurice Blanckaert mourut d’épuisement, en décembre 1943, à la prison de Sonnenburg (Allemagne orientale) où se trouvait également Auguste Finot. Le 22 décembre 1978, le conseil municipal de Dunkerque décida d’attribuer le nom du premier à une résidence, boulevard Paul-Verley.

Raymonde Pruvost et Auguste Finot purent être rapatriés en 1945. La première mourut en 1973, Auguste Finot vécut à Malo.

Arrêté également, Raymond Finot fut étranglé (selon le certificat du docteur Félix Vautrin) le 4 mai 1942 à Malo-les-Bains, au 25 avenue de la Mer, dans l’une des cellules de l’antenne de la GFP. Son corps fut transporté au domicile de ses parents, au 77 rue de l’Hôtel-de-Ville, à Malo. Il fut inhumé au cimetière communal, à Dunkerque (allée C30 — ex. 33 —, case 30).

Raymond Finot obtint la médaille militaire et la croix de guerre, à titre posthume. Il fut homologué DIR (GR 16 P 224481). La mention «mort pour la France» n’a pas pu être établie.

Son nom figure sur la plaque commémorative de la rue des Fusillés, à Dunkerque, et a été donné à une résidence, rue de Kerguelen, à Dunkerque (Nord).

 

Sources

SOURCES : SHD, dossiers adm. résistants. — Mémorial GenWeb. Généalogie et histoire du Dunkerquois. — État civil de Dunkerque, 3 E 12639 (acte n° 62, vue n° 18).

Iconographie
ICONOGRAPHIE. Memorial GenWeb

Jean-Louis Ponnavoy, Frédéric Stévenot

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