Né le 21 septembre 1903 à Gardone-Riviera (Brescia, Italie), fusillé comme otage le 30 avril 1942 au fort du Vert-Galant à Wambrechies (Nord) ; mineur ; militant communiste ; membre de l’Organisation spéciale (OS).

Antonio Levrangi était le fils de Pietro Levrangi et de Margherita Grandi. Au début de l’Occupation, il était mineur à Fenain (Nord) où il demeurait avec sa femme et son enfant. Communiste, il fit partie des premiers groupes de l’OS et abrita longtemps chez lui la ronéo qui servait au groupe d’Eusebio Ferrari. Il fut arrêté par la gendarmerie française à Fenain en même temps que Guido Brancadoro, André Bridoux et six autres résistants de l’OS le 8 septembre 1941, c’est-à-dire le lendemain de l’attaque par Jules Bridoux du commissariat de Somain en vue de délivrer Henri Deleu, prisonnier, attaque au cours de laquelle fut blessé le gendarme Monnier qui décéda ensuite.
Interné à Cuincy puis à Fontevrault-l’Abbaye (Fontevraud, Maine-et-Loire) et à Loos (Nord), Antonio Levrangi fut condamné par la Section spéciale de Douai (Nord) le 2 octobre 1941 à dix ans de travaux forcés. Selon les archives de police, lui et Brancadoro furent fréquemment interrogés pendant leur emprisonnement mais la police judiciaire ne put jamais rien obtenir d’eux. Antonio Levrangi a été fusillé comme otage le 30 avril 1942 au fort du Vert-Galant à Wambrechies (Nord). Son nom figure sur la plaque commémorative des fusillés au fort du Vert-Galant.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Nord, 1 W 1495. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit. – André Pierrard, Michel Rousseau, Eusebio Ferrari à l’aube de la résistance armée, Paris, Éd. Syros, 1980. – MémorialGenWeb. – Notes Antonio Bechelloni.

Odette Hardy-Hémery

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