Né le 28 mai 1924 à Saint-Amand-les-Eaux (Nord), fusillé le 9 mars 1944 au fort de Bondues (Nord) ; enfant de troupe ; militant communiste ; résistant Front national-FTPF.

Enfant de troupe à Tulle (Corrèze), Henri Martrice fut décoré, en 1939, pour avoir sauvé un enfant de la noyade. Il ambitionnait alors de s’engager dans l’aviation de chasse. Son père, mobilisé, fut tué au combat, et Henri Martrice devint alors pupille de la Nation. Il vivait au Vieux-Condé. Il y entra ensuite en résistance. Communiste, il était membre du groupe Front national-FTP de Condé-sur-l’Escaut (Nord). Il y prit part à la diffusion et la distribution de tracts et de journaux clandestins, et attaqua en août 1943 un camp de rexistes à EscautPont, où il récupéra des armes et munitions.
Arrêté à Condé le 16 novembre 1943, il fut interné à Loos (Nord) de cette date au 9 mars 1944. Condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Lille le 21 février 1944, il a été fusillé au fort de Bondues (Nord) le 9 mars 1944. Sur l’avis placardé dans les rues de la région le 4 avril 1944, on pouvait lire : « En tant que membres d’une organisation communiste, les condamnés ont, dans la région de Valenciennes-Condé, attaqué et incendié des fermes, cambriolé des mairies en vue de se procurer des cartes de ravitaillement et commis des attentats contre des installations ferroviaires, industrielles et autres. »
Inhumé à Saint-Armand-les-Eaux, Henri Matrice donna son nom à une rue de Tulle, ainsi qu’à la cour d’entrée de la caserne Marbot qui s’y trouve. Le 23 septembre 1944, à l’occasion du rapatriement de son corps et de ceux de plusieurs de ses compagnons, une cérémonie d’hommage eut lieu à Condé-sur-l’Escaut. Henri Matrice s’y vit remettre, à titre posthume, la Croix de guerre avec étoile d’argent. Il fut fait ce jour sergent FFI. Son nom figure sur les monuments de Bondues et Zuydcoote (Nord).
Sources

SOURCES : Arch. Musée de la Résistance à Denain. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit. – Musée de la Résistance de Bondues, Ils étaient 68, op. cit. – Mémorial GenWeb.

Odette Hardy-Hémery, Julien Lucchini

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