Né en 1913 à à Capdenac-Gare (Aveyron), exécuté sommairement le 13 août 1944 à Noailles (Oise) ; technicien de raffinerie à Grand-Couronne (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; syndicaliste CGT ; militant communiste ; résistant FTPF et réseau Centurie en Normandie et Picardie.

Dans l’enceinte de l’ancienne raffinerie de Petit-Couronne figurait une plaque commémorative concernant les ouvriers de la raffinerie morts pendant la Seconde guerre mondiale ; Parmi les noms gravés figure celui du résistant Jean Lagarrigue. En 2020, une nouvelle plaque restaurée est installée dans l’enceinte du "stade Shell".
Venu habiter Grand-Couronne (Seine-Maritime), Jean Lagarrigue travailla après son service militaire à la raffinerie « Jupiter » de Petit-Couronne comme sous-ingénieur. En 1936, il fut l’un des techniciens à faire grève aux côtés des ouvriers. Mobilisé en 1939, il monta vers le Nord et, lors de l’attaque allemande, fut embarqué à Dunkerque sur le dernier bateau quittant la France. De retour à Brest, il combattit et échappa au sort des prisonniers de guerre.
Il se lia à la Résistance organisée , adhéra au Parti communiste illégal et en devint un militant actif. Il fut responsable militaire des FTPF pour le sud de la Seine-Inférieure (sous le pseudonyme de Raymond), puis pour l’Oise et la Somme (où il devint le commandant Yves, puis le colonel Boyer). Il accomplit de nombreuses missions dans ces départements jusqu’en 1944, en liaison avec la Commission militaire du Conseil National de la Résistance et le réseau Centurie (BCRA) dans l’Oise. Responsable départemental du Parti communiste et des FTP dans la Somme (1943-1944). Commandant militaire interrégional Normandie Picardie (mai-août 1944).
Le 13 août 1944, alors qu’il se trouvait en mission à Noailles (Oise), il fut tué en tentant d’échapper aux Allemands qui encerclaient et fouillaient la localité.
Homologué FFI et Interné résistant.
Son nom est inscrit dans l’Aveyron sur le Monument aux morts de Capdenac-Gare, sur le Monument des Résistants de Sainte-Radegonde, à Rouen sur le Monument commémoratif 1939-1945 du Parti communiste français, dans l’enceinte de l’ancienne raffinerie de Petit-Couronne et à Montreuil sur le Tableau commémoratif de la Confédération Générale du Travail ( syndicats CGT).
Sources

SOURCES : Ils sont toujours vivants, PCF de Seine-Maritime, 1985. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 330321 et Caen SHD/ AC 21 P 583991 (nc).

Jean-Paul Nicolas, Dominique Tantin

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