Né le 10 avril 1921 à Rougé (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé après condamnation à mort le 29 juin 1944 à Saint-Herblain (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), au château de La Bouvardière ; comptable ; militant syndicaliste chrétien de la Loire-Inférieure ; résistant FFI, maquis de Saffré (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique)..

Georges LAURENT en 1941.
Georges LAURENT en 1941.
Georges Laurent en 1941.
Photographie transmise par Bernard Geay.
Georges Laurent était le fils de modestes artisans de Rougé, Hilaire Laurent, charpentier et Victorine Rabu, lingère. Employé aux mines de fer de la Brutz à Teillay (Ile-et-Vilaine), Georges Laurent y fonda, en 1938, une section de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) dont il fut le président. Devenu responsable JOC du secteur de Châteaubriant (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), il adhéra également à la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).
En 1942-1943, il fit preuve d’une très grande activité en organisant, avec l’aide de la JOC, de nombreuses quêtes et collectes pour venir en aide aux sinistrés de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ainsi qu’aux familles des victimes de la mine. Il obtint de la direction un réajustement des salaires en fonction du coût de la vie.
En 1943, il aida les réfractaires du Service du travail obligatoire (STO), puis vers la fin de l’année, il organisa le maquis de Rougé et ses environs. Lors du débarquement allié, il gagna la forêt de Teillay. Il devint responsable de la section du maquis de Teillay et, dans la nuit du 16 au 17 juin 1944, il rejoignit le maquis de Saffré sur ordre de Londres, le message étant « le canal de Suez est en feu » .
Le maquis de Saffré, qui regroupait environ trois cents hommes, fut attaqué le 28 juin 1944 au matin par plus de mille cinq cents soldats allemands aidés d’auxiliaires français. Lors de cet assaut, Georges Laurent fut arrêté par la Wehrmacht pour « actes de franc-tireur ». Il fut interné à la prison Lafayette à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Le lendemain, 29 juin 1944, il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 518 de Nantes, et fusillé le soir même à 23h30 avec vingt-six de ses compagnons au château de La Bouvardière.
Dans l’après-midi du 30 juin 1944, les corps des 27 fusillés furent amenés au cimetière de La Chauvinière à Nantes où ils furent inhumés de manière anonyme. Les tombes furent rapidement jonchées de fleurs, un drapeau français flottait au centre et deux petites affiches étaient apposées avec le texte suivant : "Camarades, dormez en paix, bientôt vous serez vengés" "Morts pour que la France vive."
Georges Laurent a été reconnu Mort pour la France, statut militaire, le 19 février 1945, il fut homologué interné résistant (DIR) et FFI ; il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 24 avril 1946, JO du 17 mai 1946.
Son nom figure à Rougé sur le monument aux morts de la Seconde guerre mondiale et sur la plaque commémorative qui se trouve dans l’église. De plus, son nom est inscrit sur la plaque commémorative du maquis à Saffré, dans l’oratoire construit auprès du monument commémoratif.
SAFFRÉ- SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique) : 28-29 juin 1944
Sources

SOURCES : Arch Union départementale CFDT Loire-Atlantique. — DAVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty), AC 21 P 69975 et AC 21 P 473 308. — SHD Vincennes GR 16 P 342586. — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3, 1694 W 18, 1623 W 51. — La Voix des Travailleurs, mai 1949. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Mémoire des Hommes.

Claude Geslin, Julien Lucchini

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