Né le 29 décembre 1909 à Tomaszow-Mazowiecki, près de Lodz (Pologne), fusillé le 27 juillet 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvrier ; brigadiste ; résistant au sein des FTP-MOI de Paris, chef du deuxième détachement.

Boris Holban, op. cit.
Léon Pakin fut successivement garçon de courses, mécanicien en voiture, chauffeur, puis tisserand comme ses parents. Il adhéra aux Jeunesses communistes et conduisit sa première grève à l’âge de dix-sept ans à Pabianice. Condamné, il fut incarcéré au fort de Lodz. Grèves et arrestations se succédèrent et il cumula huit années de prison.
En 1937, il se rendit clandestinement en Espagne républicaine, rejoignit les Brigades internationales, participa à la création de la compagnie « Botwin » de la XIIIe Brigade composée de combattants juifs et défendit Lerida lors de la bataille d’Aragon (9 mars-19 avril 1938).
Détenu dans les camps d’Argelès, Saint-Cyprien, Gurs, Vernet et à la prison de Pau, il se porta volontaire pour partir travailler comme ouvrier en Allemagne. En transit à Paris, il se fit hospitaliser pour une hernie et s’évada. Ayant retrouvé plusieurs de ses camarades d’Espagne, il fonda avec certains d’entre eux comme Mayer List et Samuel Weissberg la première unité juive des Francs-tireurs et partisans (FTP) de la Main-d’œuvre immigrée (MOI), le deuxième détachement.
Le 8 juin 1942 avec Élie Wallach, il intervint dans un atelier de fourrure dont le patron était juif mais travaillait pour les autorités allemandes. Il le menaça s’il ne cessait pas cette collaboration. Le patron alerta les passants, Léon Pakin s’enfuit mais fut arrêté. Il a été fusillé au Mont-Valérien moins d’un mois plus tard, le 27 juillet 1942 avec Élie Wallach.
Il était domicilié dans le Xe arrondissement de Paris.
La mention Mort pour la France lui fut attribuée en date du 4 mars 1946 et il fut homologué au grade de capitaine des FFI.
Sources

SOURCES : David Diamant, Combattants, héros et martyrs de la Résistance, Éd. Renouveau, 1984. – Annette Wieworka, Ils étaient juifs, résistants, communistes, Denoël, 1986. – Stéphane Courtois, Denis Peschanski, Adam Rayski, Le sang de l’étranger, les immigrés de la MOI dans la Résistance, Fayard, 1989. – L. Wyszczelski, Dabrowszczacy, Varsovie, 1986 (photo p. 301). – Site des fusillés du Mont-Valérien. — Boris Holban, Testament. Après 45 ans de silence, le chef militaire des FTP-MOI de Paris parle..., Calmann-Lévy, 1989.

Jean-Pierre Besse

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