Né le 20 mars 1912 à Paris XIIe arr. (Seine, aujourd’hui Paris), sommairement exécuté le 8 juillet 1944, fusillé par les Allemands en représailles, à Portes-lès-Valence (Drôme) ; tourneur, militant syndicaliste CGTU, militant communiste ; résistant .

Georges Vuarin était le fils d’Alexis, Antoine Vuarin, employé des postes, et de Marie, Philiberte Gatinet, son épouse.
Fils d’un militant socialiste, gravement blessé à la fin de la Première Guerre mondiale, qui était devenu dès 1921 membre du Parti communiste, Georges Vuarin adhéra au Parti communiste en 1934. Il fut l’un des responsables lyonnais du syndicat CGTU des Métaux, il figura en 1936 à la commission départementale chargée de mettre en œuvre la réunification des syndicats décidée au congrès de Toulouse. A la même époque, il faisait partie du collectif de direction du rayon communiste de Monplaisir à Lyon (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon). Lorsqu’il suivit en 1938 l’école communiste Rhône-Alpes, il était membre du comité de section et du bureau du syndical des métaux. Classé 8e, il bénéficiait d’un bon rapport : «  Aurait dû mieux se classer — fut un des meilleurs élèves — apprend avec facilité — assez brillant dans ses réponses — Son défaut semble être une insuffisante énergie dans son travail. Aurait pu faire mieux — lui donner davantage le sens de ses responsabilités. A des possibilités et je pense de l’étoffe pour faire un bon militant syndical (connaît bien son milieu et les questions syndicales) — doit être appelé à des responsabilités plus grandes, aidé, suivi et vérifié dans l’application de ses tâches par la direction régionale.  » (RGASPI).
Il avait épousé Jeanne Perez le 14 décembre 1935 à Villeurbanne (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon).
En 1944, le couple avait une fille et la famille habitait 68 boulevard des États-Unis à Lyon 7e arr.
Georges Vuarin exerçait la profession de tourneur sur métaux chez Bronzavia SA.
Il s’engagea dans la Résistance. il faisait partie de la 1e compagnie "ville" du 2e sous-secteur des FTPF du Rhône.
Ses services sont homologués à partir du 1er janvier 1944.
Il fut arrêté le 21 juin 1944 par la police allemande et incarcéré cellule 105 à la prison de Montluc.
Il fut torturé dans les locaux de la Gestapo lyonnaise et figura parmi les trente prisonniers exécutés en représailles de sabotage par les troupes allemandes à Portes-lès-Valence (Drôme) le 8 juillet 1944.
Il fut officiellement identifié le 24 octobre 1944 par son père qui le reconnut formellement sur la photographie n° 7 réalisée par le service régional d’identité judiciaire de Lyon.
Georges Vuarin obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (DIR).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 14 janvier 1961 paru au JO du 19 janvier 1961.
Fin 1944, il fut exhumé du cimetière de Portes-lès-Valence et enterré au cimetière ancien de Cusset à Villeurbanne.
Son nom figure sur la stèle commémorative érigée à Portes-lès-Valence et sur la plaque commémorative de l’entreprise Bronzavia, 40 rue Maryse-Bastié à Lyon, 8e arr.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 166906 et AC 21 P 690244 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 599535 (nc) ; GR 19 P 69/33, p. 14. — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3460 W 3, 3335 W 22, 3335 W 10. — Arch. de l’UD-CGT du Rhône (non classées). — RGASPI, Moscou, 517 1 1887 — La Voix du peuple, 15 janvier 1937. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 273. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 197. — Notes de Maurice Moissonnier. — MémorialGenWeb. — État civil (naissance).

Robert Serre, Jean-Luc Marquer

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