Né le 15 mars 1909 à Varsovie (Pologne), fusillé comme otage le 25 avril 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine.

Fils d’Alter et d’Elka, née Weizchdler, Moszek Rotzach, Juif d’origine polonaise, vécut en Belgique, et arriva en France en 1931. Il suivit pendant plusieurs années des cours à la faculté de médecine. Il partit en Espagne, combattit dans les Brigades internationales. À son retour, il demeurait au 28 boulevard de la Villette à Paris (XIXe arr.). Fiché, il figurait sur une liste établie à la demande des autorités d’occupation, le 19 septembre 1941, par la 3e section des Renseignements généraux.
Le conseiller Karl Boemelburg, chef de l’ensemble des forces de police allemande en France, décida d’une vaste opération contre les anciens des Brigades internationales. Le 24 décembre 1941, les policiers français et allemands arrêtèrent de nombreux ex-brigadistes, parmi lesquels Moszek Rotzach, appréhendé à son domicile par des policiers français. Il fut emprisonné à la caserne des Tourelles (XXe arr.). Le 13 avril 1942, il fut transféré à Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis) dans le camp réservé aux Juifs.
Le 8 avril 1942 vers 23 h 30, pendant une alerte, un soldat allemand fut blessé par une balle de revolver avenue de Versailles à Paris, près de la porte de Saint-Cloud (XVIe arr.). Le 14 avril 1942, une note du cabinet du préfet informa que les autorités allemandes interdisaient le transfert dans un autre camp ou prison de cinq internés : Moszek Rotzach, Ferdinand Revesz, Francesco Turri, Elmo Scussoli et Stanislaw Lisiecki, tous anciens d’Espagne.
Le 22 avril, Moszek Rotzach fut transféré à la section allemande de la prison de la Santé (XIVe arr.). En représailles à l’attentat du 8 avril, il fut passé par les armes le 25 avril à 9 h 10, en même temps que Stanislaw Lisiecki. Quatre des six fusillés du 25 avril, dont Moszek Rotzach, furent inhumés au cimetière d’Asnières (Seine, Hauts-de-Seine). Une stèle porte son nom.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., BA 1752, 77W 182, 77W 207. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – S. Klarsfeld, L. Tsévery, Les 1 007 fusillés du Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs, op. cit. – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit. – Site Internet, CDJC. – Site Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb.

Daniel Grason

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