Né le 25 novembre 1922 à Callac (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), fusillé le 8 juin 1944 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; tailleur d’habits ; membre du PCF clandestin ; FTP.

Ernest Le Borgne était le fils de Jean-Marie Le Borgne, tailleur d’habits et cafetier, né en 1895, et de Marie Joséphine Dugay, ménagère. Déchu de son mandat de conseiller municipal, Jean-Marie Le Borgne fut soupçonné par la police d’avoir organisé l’une des premières distributions de tracts au mois de janvier 1941 à Callac-de-Bretagne. Ernest Le Borgne, qui se trouvait dans la région parisienne au début de l’Occupation, fut accusé d’avoir fait parvenir le matériel. En fuite au mois d’août 1941 pour échapper aux arrestations, il passa dans la clandestinité dans le Finistère et devint chef de groupe FTP puis l’un des responsables départementaux.
Le 3 août 1943, lors d’une mission à Plounévez-du-Faou (Finistère) accomplie avec Jean-Marie Créoff, Joseph Floc’h et Marcel Grall, Ernest Le Borgne fut arrêté par des gendarmes français de la brigade de Châteaulin. Il fut ensuite livré à la Gestapo. Il fut incarcéré à Brest puis à Rennes (Ille-et-Vilaine). Le 7 juin 1944, il fut condamné à la peine de mort par un tribunal allemand et fusillé le lendemain à la caserne du Colombier à Rennes avec trente et un autres camarades dont huit Républicains espagnols. Il fut inhumé au cimetière de Callac.
Son nom figure sur Le monument du Colombier à Rennes, sur La plaque de la salle des fêtes de Callac-de-Bretagne et sur Le monument de la Déportation et de la Résistance, La Pie en Paule (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor).
Ernest Le Borgne était le cousin d’Auguste Duguay, fusillé le 6 mai 1944 à Ploufragan (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor).
Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 1043W31 et 32, activité du PCF (1940-1944). – DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Christian Bougeard, « Le choc de la Deuxième Guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’État », Rennes II, 1986. – Eugène Kerbaul, Militants du Finistère, IRM de Bretagne, 1985. – Jean Le Jeune, Itinéraire d’un ouvrier breton, Saint-Brieuc, 2002. – Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. – Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. – Alain Prigent, « La SPAC contre le PCF clandestin », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 6/7, 1998. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005. – État civil, Callac.

Alain Prigent, Serge Tilly

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