Née le 27 novembre 1924 à Conegliano (Trévise, Italie), morte des suites de ses blessures le 3 mars 1944 à Toulouse (Haute-Garonne) ; résistante, membre des FTP-MOI dans le sud-ouest de la France.

Spartaco Fontanot, Eusébiot Ferrari, Rosine Bet, Remo Pierallini, Franco Fioranni. "> Gloire à nos martyrs (italiens)
Gloire à nos martyrs (italiens)
Cinq jeunes martyrs italiens : Spartaco Fontanot, Eusébiot Ferrari, Rosine Bet, Remo Pierallini, Franco Fioranni.
Les parents de Rosine Bet étaient venus s’installer en France au lendemain de la Première Guerre mondiale pour reprendre, comme beaucoup de leurs compatriotes, les exploitations agricoles abandonnées dans le Lot-et-Garonne. Ils s’installèrent d’abord à Brugnac puis à Verteuil. Antifascistes, ils militaient au Parti communiste italien. Un frère de Rosine, Auguste, fit partie des Brigades internationales, avant d’entrer lui aussi dans la Résistance. Rosine Bet, sous l’identité de Paulette Caverac et sous le pseudonyme de Yvette, participa aux activités des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI). Elle assurait la liaison entre le Tarn et Toulouse mais aussi avec d’autres départements. Alors qu’elle devait être mutée, logée chez Georges et Étiennette Bénichou, elle fut chargée avec Enzo Godeas et David Freiman de réaliser l’attentat contre le cinéma Variétés à Toulouse, le 1er mars 1944. Cet attentat se solda par un échec, la bombe, censée exploser entre deux séances de deux films de propagande nazie – Le Juif Süss et La libre Amérique –, en causant des dégâts uniquement matériels, explosa plus tôt que prévu. David Freiman ainsi qu’un spectateur furent tués sur le coup. Enzo Godéas, grièvement blessé, fut arrêté. Rosine, elle aussi grièvement blessée fut cependant torturée et mourut deux jours plus tard des suites de ses blessures. Il fallut attendre le 16 septembre 1991 pour qu’un décret attribue la Médaille de la Résistance à Rosine Bet, David Freiman et Enzo Godeas.
Une place de Toulouse tout comme un centre médico-social à Saint-Lys (Haute-Garonne) portent son nom qui figure également sur le monument aux morts de Brugnac (Lot-et-Garonne).
Sources

SOURCES : Jean-Yves Boursier, La guerre de partisans dans le sud-ouest de la France 1942-1944, la 35e brigade FTP-MOI, L’Harmattan, 1992. – Michel Goubet, Paul Debauges, Histoire de la Résistance, Haute-Garonne, Milan, 1992. – Pia Leonetti Carena, Les Italiens du maquis, Paris, Éd. mondiales, 1968. – Mémorial GenWeb.

Jean-Pierre Besse, Antonio Bechelloni

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