Né le 25 avril 1912 à Harnes (Pas-de-Calais), fusillé le 28 octobre 1942 à Arras (Pas-de-Calais) ; mineur ; militant communiste ; résistant, membre de l’Organisation spéciale (OS), puis FTPF à Harnes.

Germinal Beudot, fausse carte d'identité au nom de Baudouin Germain.
Germinal Beudot, fausse carte d’identité au nom de Baudouin Germain.
Fils du mineur syndicaliste Émile Beudot, frère d’Émilienne Mopty*, Germinal Beudot habitait sa commune natale, rue du Petit-Moulin au moment de la Seconde Guerre mondiale. Membre de l’OS du Parti communiste qui deviendra FTP, Germinal Beudot entra dans l’illégalité en prenant la fuite le 13 août 1941, tandis que sa sœur Léonie, âgée de dix-sept ans, fut arrêtée plus tard et déportée à Anrath (Allemagne). [introuvable sur la base de la FMD].
Germinal Beudot participa alors à de nombreux actes de résistance (sabotage d’un pylône haute tension à Méricourt, sabotage de voies ferrées à Izel-les-Esquerchin, Quiéry-la-Motte, Leforest, Avion et Vimy, attaque de la fosse 4 des Mines d’Ostricourt à Carvin le 25 décembre 1941, cambriolage de quinze mairies dans le bassin minier, attaque de la sous-station électrique de Bauvin, tentative de sabotage de la station électrique d’Harnes, vol d’explosifs à la poudrière de Beaumont-en-Artois, attaque à main armée contre la gendarmerie de Carvin, attentat contre deux sentinelles allemandes au Pont Césarine à Lens. Avec Moïse Boulanger, Germinal Beudot fit partie de la célèbre équipe de Charles Debarge, présentée par l’occupant comme une bande de « malfaiteurs dangereux ». Le 3 juin 1942, leur tête fut mise à prix et l’Écho du Nord annonça qu’une prime serait remise à quiconque fournirait des renseignements susceptibles de les arrêter. Germinal Beudot participa aussi avec Charles Debarge, Moïse Boulanger, Henri Pollet et Marcel Ledent à l’attaque de la prison de Loos-lez-Lille le 12 janvier 1942.
Les Allemands arrêtèrent des membres de sa famille pour qu’il se rende et promirent une récompense à ceux qui donneraient des informations.
Il fut arrêté le 14 juillet 1942 par la gendarmerie française. et condamné à mort par l’OFK 670 d’Arras le 9 octobre 1942.
Germinal Beudot fut exécuté le 28 octobre suivant à la citadelle d’Arras.
Il était marié et père de deux enfants.
Sources

SOURCES : SHD, AVCC, Caen, B VIII 3. — Presse. — Notes de Francis Calvet, BiMOI, Lille, Arch. Dép. Nord., 1874 W 143 (dossier 4509) SRPJ.

Alain Petit

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