Né le 7 août 1915 à Rocafort-de-Bages en Catalogne (Espagne), exécuté sommairement le 27 juin 1944 à Celle-Lévescault (Vienne) lieudit Vaugeton ; républicain espagnol réfugié ; bûcheron ; communiste ; interné ; résistant et maquisard FTPF.

Dans la nécropole nationale</br> de Sainte-Anne-d'Auray
Dans la nécropole nationale
de Sainte-Anne-d’Auray
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Fils de Indalgo et de Clara, née Clariani, Antonio Serra-Clariani vivait en Espagne, il vint en France lors du retrait des armées républicaines de Catalogne. Il demeurait en novembre 1940 au 17 Rue de l’Étalon à Orléans (Loiret), travailla comme bûcheron dans une forêt proche pour l’entreprise Lacourt domiciliée à Versailles (Seine-et-Oise, Yvelines).
Le 4 janvier 1943, des policiers de la 5e Brigade régionale l’arrêtèrent pour avoir entretenu des relations avec des membres du parti communiste d’Espagne clandestin en France. Transféré à Paris, inculpé d’infraction au décret-loi du 26 septembre 1939, il fut incarcéré à la prison de la Santé.
Il comparut devant la Section spéciale de la Cour d’appel de Paris, le 11 décembre 1943, fut acquitté, mais interné le 13 sur instruction du secrétaire d’État à l’intérieur à la caserne des Tourelles en application du décret du 18 novembre 1939. Le 7 mai 1944 il était transféré au camp d’internement de Rouillé (Vienne). Des résistants libérèrent quarante-six internés dans la nuit du 12 juin 1944, Antonio Serra Clariani rejoignit le maquis de Saint-Sauvant (Vienne), prit part à des actions contre les allemands. Le matin du 27 juin, une colonne motorisée de plus de mille cinq cents hommes de la SS, de la Wehrmacht et de la Milice encerclait la forêt. Le hameau de la Branlerie, quartier général du maquis fut incendié.
Cinq maquisards étaient tués les armes à la main. En fin d’après-midi, vingt-cinq hommes frappés à coups de crosses étaient exécutés sur le bord d’une route au lieu-dit Vaugeton, commune de Celle-Lévescault.
Parmi-eux se trouvaient neuf Espagnols qui s’étaient évadés de Rouillé : Luis Gomez Castaño, Juan Hernandez Rodriguez, Antonio Serra Clariani, Honorio Perez Gonzalès, Ricardo Rojas Gil, Santiago Marruedo Fraile, Rafael Massa Andreu, Angel Sanchez Garcia et Vicente Rossel Barrachina.
Reconnu « Mort pour la France » et FFI à titre posthume, il fut inhumé dans la nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray (Morbihan), carré 2 rang 2 tombe 386 où il est identifié sous le nom de « Serra Antoine ».

Une stèle fut dressée sur la route départementale 7, près du lieudit Vaugeton (Vienne) : « À la Mémoire des Glorieux Soldats sans Uniformes Tombés à cet Endroit le 27 Juin 1944 pour la Paix et la Liberté. Massacrés par les nazis. Ils sont Morts pour la France et la Liberté ».
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 454. – Site Internet Vienne Résistance Internement Déportation (V.R.I.D.). – Site Internet GenWeb. — Notes et photographies de Jean-Pierre et Jocelyne Husson.

Daniel Grason

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