Né le 3 mai 1899 à Laon (Aisne), fusillé le 16 juillet 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; marchand.

Fils de Louis, monteur aux chemins de fer du Nord, et de Marie, née Blanchard, couturière, André Brenner épousa Simonne Poiret le 24 novembre 1928 à Rueil-Malmaison (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine). En 1932, le couple vint habiter à Nanterre 10 rue des Acacias. La femme subvenait aux besoins du ménage en tenant un commerce de vente de légumes. Le 21 juin 1942, une dispute éclata entre les époux sur le marché de Nanterre, le mari tenta d’étrangler son épouse. Suzanne, la sœur de celle-ci, eut peur, elle alerta des gardiens de la paix.
Les policiers du commissariat de Puteaux perquisitionnèrent le domicile du couple et saisirent : un revolver automatique 6,35 mm avec huit balles, une canne-fusil, deux mousquets, une carabine et un sabre de cavalerie. Inculpé d’infraction à l’ordonnance allemande du 20 mai 1940, le couple fut livré à la Kommandantur de Neuilly, qui libéra la femme trois jours plus tard. Incarcéré à la prison du Cherche-Midi à Paris (VIe arr.), jugé le 9 juillet 1942 par le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), condamné à mort pour « détention d’armes », il fut exécuté le 16 juillet au Mont-Valérien, inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Après la Libération, en 1946, sur la base de rumeurs, Simmone Poiret fut emprisonnée pour avoir dénoncé son mari ; l’instruction permit de la disculper. Les témoins à charge n’étaient pas présents lors de l’altercation, ils répétaient des propos colportés à Nanterre, les policiers n’ayant enregistré aucune plainte le 21 juin 1942. La justice classa l’affaire le 20 août 1946.
Sources

SOURCES : Arch. PPo. 77W 605. – DAVCC, Caen, Boîte 5 B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – État civil.

Daniel Grason

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