Né le 10 novembre 1907 à Tamassit, douar de Tamgout (Alger), fusillé le 12 janvier 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; mouleur.

Dans cet Avis le nom de Chaussin a été écrit Chauffin et le prénom de Essaïd Haddad est devenu Essay.
Essaïd ben Mohand Haddad demeurait 14 rue Labois-Rouillon à Paris (XIXe arr.). Il fut arrêté le 13 novembre 1941 vers 16 heures par la police pour une tentative de vol. Il fut trouvé en possession d’un revolver calibre 7,65 mm à barillet et de sept cartouches. Lors de la perquisition de son domicile, les policiers saisirent, accrochées au mur de la salle à manger, une photographie de Maurice Thorez et une gravure du pavillon de l’Union soviétique à l’exposition de 1937.
Le commissaire du quartier du Pont de Flandre le livra aux autorités allemandes le 16 novembre. Il comparut le 8 janvier 1942 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) et fut condamné à mort pour « détention d’armes ».
Le 12 janvier 1942, il fut passé par les armes. Les journaux collaborationnistes Aujourd’hui et Le Matin publièrent le 15 janvier un « Avis – 1o Auguste Chaussin, de Montreuil-sous-Bois (Seine) ; 2o Essaid Haddad, de Paris, ont été condamnés à mort pour détention d’armes et fusillés aujourd’hui. »
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 124. – AVCC, Caen, fusillé boîte 5, Liste S 1744-16/42 (Notes Thomas Pouty).

Daniel Grason

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