Né le 13 juillet 1885 à Herrera de Alcantara (Espagne), fusillé comme otage le 11 août 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cordonnier.

Fils de Diego et de Josefa, née Solishutaho, marié, père de trois enfants âgés de dix-huit, vingt-trois et vingt-six ans, Nicolás Núñez demeurait avec sa femme, Inés, 9 rue du Hainaut, à Paris (XIXe arr.). Sa fille Manuela était mariée avec le militant communiste Irénée (René) Appéré, ex-Brigadiste en Espagne républicaine. Ce dernier fut arrêté le 16 mai 1942 avec une cinquantaine de combattants membres des Francs-tireurs et partisans (FTP) dont Raymond Losserand et France Bloch.
Nicolás Núñez, alors qu’il n’était pas organisé politiquement, et qu’il ne déployait aucune activité, fut arrêté le 8 août à 4 heures du matin à son domicile par la police allemande comme beau-père d’Irénée Appéré. Un arrêté du Commandant supérieur de la police de sûreté et du service de sécurité allemand du 10 juillet 1942 stipulait l’arrestation et la désignation comme otage des membres de la famille d’un résistant considéré « terroriste ».
Incarcéré au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis), il fut l’un des quatre-vingt-huit otages fusillés le 11 août 1942 en représailles aux attentats commis par des résistants contre des militaires de l’armée d’occupation. Passé par les armes à 10 h 20, les Allemands firent incinérer son corps au Père-Lachaise. Les cendres de Nicolás Núñez furent inhumées le 29 août 1942 au cimetière de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine). L’acte de décès figura sur les registres de l’état civil de la mairie du XIXe arrondissement, le 16 décembre 1942.
Sa fille Manuella (Mano) Nunez aurait été secrétaire de Jacques Duclos dans la clandestinité.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 403. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit. – Site Internet CDJC cotes XLV-44, XLV-45, XXVb 146. – Site Internet Mémoire des Hommes.

Daniel Grason

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