Né le 20 mars 1910 à Domont (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), fusillé comme otage le 12 mai 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cheminot ; résistant.

Jean Corbier travaillait comme cantonnier au service de la voie de la SNCF. Il habitait à Saint-Brice-sous-Forêt (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), 65 rue de la Gare, et sa femme occupait la fonction de garde-barrière à Domont ; ils étaient parents de deux enfants.
Membre du réseau Résistance-Fer, Jean Corbier fut arrêté le 1er mars 1942 par la Gestapo à son domicile, endormi après une mission accomplie pendant la nuit. Condamné pour détention d’armes et comme communiste, Jean Corbier fut désigné comme otage en représailles à l’attentat commis à Caen le 1er mai 1942 contre un train de permissionnaires allemands. Il fut successivement incarcéré à la prison du Cherche-Midi (Paris, VIe arr.) du 18 mars au 24 avril, au fort de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, Val-de-Marne) jusqu’au 8 mai, puis à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) jusqu’à son exécution le 12 mai 1942 au Mont-Valérien.
Jean Corbier a été inhumé en premier lieu au cimetière de La Garenne-Colombes (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine)
Jean Corbier fut reconnu Mort pour la France par le Secrétariat général aux Anciens Combattants le 30 août 1945 ; il a été promu, à titre posthume, sous-lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC) au titre du réseau Résistance-Fer.
Son nom figure sur la stèle commémorative du cimetière de Villeneuve-Saint-Georges, et à la gare d’Ermont-Eaubonne (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) sur la stèle qui rend hommage « aux cheminots morts pour la France, secteur ferroviaire d’Ermont-Eaubonne ». À Saint-Brice-sous-Forêt une plaque honore la mémoire de Jean Corbier, dont le nom est gravé sur le monument aux morts.
Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, BVIII, dossier 3 (Notes Thomas Pouty). — SHD Vincennes GR 16 P 141998 (nc). — Jean-Marie Castel, Les Villeneuvois et les Villeneuvoises sous l’Occupation (1940-1944), Montgeron, Desbouis-Grésil, 1990. — Site Internet Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb.

Annie Pennetier

Version imprimable