Né le 5 septembre 1911 à Seiches-sur-le-Loir (Maine-et-Loire), fusillé le 5 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; mécanicien ; communiste ; résistant FTPF.

Fils de Victor Beaussier et de Marie, née Morice, Victor Beaussier demeurait 27 Bis rue Marceau à Angers. Il épousa le 18 octobre 1941 Cacilia Karrer. Entre juin 1940 et octobre 1941, il participa à des distributions de tracts, des sabotages d’automobiles utilisées par les Allemands, des lignes téléphoniques, transporta des armes.
Georges et Odette Fauveau furent arrêtés par des policiers de la BS1 le 13 décembre 1941 à leur domicile du 31 passage Montgallet (XIIe arr.). Lui était l’un des principaux responsables de l’Organisation spéciale (OS) depuis novembre. Lors de la perquisition, des documents furent saisis concernant des actions de l’organisation à Angers (Maine-et-Loire), Niort (Deux-Sèvres) et La Roche-sur-Yon. Georges Fauveau se défenestra le jour même alors qu’il était détenu dans les locaux de la préfecture de police ; il mourut le 18 décembre.
Les policiers des Renseignements généraux tendirent une souricière au domicile des Fauveau. Quarante-huit heures plus tard, le 15 décembre se présenta un nommé Émile Régnier ; il prit la fuite quand il réalisa que des policiers lui faisaient face. Rattrapé, arrêté grâce à un inspecteur suspendu par la préfecture qui le maîtrisa, Émile Régnier ne dévoila pas sa véritable identité Philippe Rebière, mais il était porteur d’un document sur l’organisation de l’OS en province.
Dans les jours qui suivirent le commissaire de police de la 1re Brigade mobile régionale de police mobile et Fernand David, commissaire de la BS1 menèrent une opération conjointe. Il y eut sept arrestations à Niort, trois à La Roche-sur-Yon, une à La Rochelle, une à Poitiers et une à Biarritz. Les policiers interpellèrent le 19 décembre 1941 Victor Beaussier à Angers, où il fut interrogé. Incarcéré dans la prison de la ville, il fut transféré le 21 décembre à la prison de la Santé. Au cours des interrogatoires, il reconnut qu’il était membre du Parti communiste et des FTP. Il fut inculpé pour infraction au décret du 26 septembre 1939 et attentats.
Livré aux Allemands, il comparut devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait à l’Hôtel Continental et fut condamné à mort le 9 septembre 1942 pour « aide à l’ennemi ». Le 5 octobre 1942, il fut passé par les armes au stand de tir du ministère de l’Air avec seize autres résistants. Voir La plaque du ministère de la Défense à Paris XVème
Après la guerre, son inhumation se déroula dans le carré des corps restitués du cimetière de l’Est à Angers.
Sa sœur Lucienne fut déporté et son beau-frère Auguste Gautier exécuté sommairement.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., PCF cartons 11 et 12 activités communistes pendant l’Occupation, 77W 193. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – J.-M. Berlière, F. Liaigre, Le sang des communistes. Les Bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, Fayard, 2004. – Mémorial GenWeb. – État civil, Seiches-sur-le-Loir.

Daniel Grason

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