Né le 1er novembre 1924 à Fampoux (Pas-de-Calais), fusillé le 5 avril 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; maçon ; résistant FTPF du détachement Alsace-Lorraine.

Fils d’Alfred, maçon, et de Marie, née Crocqfer, Robert Doisy demeurait à Antony (Seine, Hauts-de-Seine), mais il vivait en fait avec une amie à Massy-Verrière (Seine-et-Oise, Essonne). Au chômage, pendant la guerre il fit partie du 1er groupe du détachement FTP Alsace-Lorraine et participa à plusieurs opérations.
En octobre 1943, avec Marcel Morteau, André Brier, Lucien Baillon, Léonard Brugniaud, André Lamarre et Joseph Fouriaux, il participa au désarmement de deux gardiens de la paix de faction à l’usine des eaux de Gentilly (Seine-Val-de-Marne) et à un vol de textile à la gare d’Austerlitz. En novembre, il était partie prenante d’une expédition chez un fermier ou un boucher, selon les sources, près de Beaumont-le-Roger (Eure). Armes à la main, les FTP se firent remettre deux cent cinquante mille francs.
Dénoncés par le tenancier du café-restaurant La Provence, 116 avenue d’Italie à Paris (XIIIe arr.), sept FTP furent arrêtés en ce lieu le 16 décembre 1943 par des inspecteurs de la BS2 : Joseph Fouriaux, Marcel Morteau, André Brier, Robert Doisy, André Lamarre, Léonard Brugniaud et Lucien Baillon.
Robert Doisy était en possession d’une fausse carte d’identité au nom de René Donnet et d’un compte rendu sur l’exécution d’un nommé Coispeaux à Chartres (Eure-et-Loir). Emmené dans les locaux des Brigades spéciales à la préfecture de police, il fut interrogé et inculpé de détention illégale d’armes. Livré aux Allemands, incarcéré à la prison de Fresnes, il fut jugé le 28 mars 1944 par le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour actes de franc-tireur, il fut passé par les armes le 5 avril 1944 au Mont-Valérien.
Après la Libération, il fut inhumé dans le carré militaire du cimetière d’Antony. Son nom figure sur le monument aux morts érigé dans le même lieu. Son appartenance aux FTPF groupe Alsace-Lorraine fut reconnue à titre posthume.
Sources

SOURCES : Arch. PPo. BA 2117, KB 79, KB 90, PCF carton 15, rapports hebdomadaires sur l’activité communiste. – DAVCC, Caen, Boîte 5 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Fampoux.

Daniel Grason

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