Né le 4 août 1911 à Meudon (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine), fusillé comme otage le 11 août 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; tourneur sur métaux ; communiste ; résistant.

Fils de Jean, employé de commerce, et de Françoise, née Laplace, Marcel Monge épousa Jeanne Painot, le 15 octobre 1934 née le 29 avril 1911 à Étang-sur-Arroux, Saône-et-Loire). Eugénie Monge, sa sœur, était mariée à Léon Appay, imprimeur à Suresnes. Le couple Monge demeurait dans la même ville, 9 rue de Longchamp.
Pendant la guerre, Marcel Monge prêtait à Léon Appay sa remorque de bicyclette pour transporter les tracts qu’il imprimait pour le Parti communiste clandestin. Il fut arrêté le 20 mai 1942 par des policiers de la BS1, son domicile perquisitionné, un tract imprimé fut saisi « Appel à la classe ouvrière de France » en circulation depuis avril 1942. Il fut inculpé d’infraction au décret-loi du 26 septembre 1939.
Emmené à la préfecture de police, il fut interrogé dans les locaux des Brigades spéciales. Des imprimeurs, typographes, linotypistes... liés à l’activité de propagande du Parti communiste furent interpellés, puis incarcérés au Dépôt (affaire Tintelin). Le 10 août 1942, les détenus furent emmenés au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis).
Le lendemain, quatre-vingt-huit otages dont Marcel Monge ont été fusillés au Mont-Valérien dont Marcel Monge à 8 h 05. Le même jour, le journal collaborationniste Le Matin publia un « Avis » signé d’un responsable SS : « Malgré plusieurs avertissements, le calme a à nouveau été troublé sur certains points de la France occupée. Des attentats ont été perpétrés contre des soldats allemands par des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre ».
Il fut incinéré au cimetière du Père-Lachaise ; après la Libération, le conseil municipal de Suresnes donna son nom à une rue de la ville. En 1946, sa femme Jeanne déposa une demande de pension de veuve de victime civile.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., BA 2117, BA 2355, PCF carton 13, rapports hebdomadaire des Renseignements généraux sur l’activité communiste, 1W 235, 109W 2. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit.Le Matin, 11 août 1942. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Site Internet CDJC XLV-45. – État civil, Meudon.

Daniel Grason

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