Né le 16 août 1922 à Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), fusillé le 20 mai 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ajusteur à la SNCF ; résistant au sein des FTPF.

Fernand Palin ( le bel) FRAPP-GB185-362.
Communiqué par Didier Alvarez
Fils de Jules, employé aux chemins de fer et de Louise, née Herman, Fernand Palin naquit au 19 cité de la Gare. Pendant la guerre, il travaillait comme ajusteur, requis au titre du Service du travail obligatoire (STO), il quitta la SNCF en même temps que Jean Fournier. Sympathisant des Jeunesses communistes (JC) et du Parti communiste, il entra dans les Francs-tireurs et partisans (FTP) au cours du mois de novembre 1943 ; il devint Le Bel, matricule 393 et disposait de deux domiciles clandestins au 12 rue Lejeune et rue Saint-Sabin à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine). Nommé commissaire technique régional, il fut chargé du contrôle des domiciles prévus pour les illégaux.
Il participa le 3 décembre 1943 au vol de bicyclettes dans un garage des Lilas (Seine, Seine-Saint-Denis). Le même jour, il tenta de tuer un nommé Charles Jousselin qui lui avait été signalé comme un collaborateur par Roger Briers* ; l’opération échoua. Le 1er janvier 1944, il prit l’initiative de déposer un engin explosif de sa fabrication dans un lieu qu’il connaissait, le dépôt de la SNCF de la rue Riquet (XVIIIe arr.) ; il fut accompagné de René Lanet, André Cayron et Roger Briers.
Le 31 janvier 1944, il fut appréhendé par des inspecteurs de la BS2 ; ses deux domiciles furent perquisitionnés. Les policiers saisirent une mitraillette Sten et deux chargeurs garnis, deux revolvers à barillet chargés, quatre grenades Mills, une grenade incendiaire, dix rouleaux d’explosifs, un pistolet automatique 9 mm, des rouleaux de cordeau détonant, des crayons allumeurs, trois détonateurs de grenade, différents engins incendiaires...
Incarcéré à la prison de Fresnes, il comparut le 12 mai 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) en compagnie d’André Cayron, René Lanet, Roger Briers*, Gilbert Bizé, Jean Fournier et Robert Bonnet. Tous furent condamnés à mort, dont Fernand Palin, pour actes de franc-tireur.
Le nom de Fernand Palin figure sur deux plaques commémoratives : l’une à l’intérieur de la crypte de la gare de l’Est, l’autre au dépôt de la Villette dédiées « À la mémoire des agents de la SNCF tués pour faits de guerre ».
Sources

SOURCES : Arch. PPo., BA 2117, PCF carton 8, carton 16, rapports hebdomadaires sur l’activité communiste pendant l’Occupation. – DAVCC, Caen, Boîte 5 Liste S 1744 -352/44 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Pagny-sur-Moselle.

Daniel Grason

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