Né le 17 août 1925 à Servanches (Dordogne), fusillé le 20 mai 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cuisinier.

Fils d’Albert et de Marie, née Berger, cultivateurs, Paul Pasquaud habita 217 rue des Pyrénées à Paris (XXe arr.), puis dans un hôtel au 10 passage de l’Industrie à Paris (Xe arr.). Il fut interpellé le 12 juin 1942 par un gardien de la paix en civil à la mairie du XIIIe arrondissement pour faux et usage de faux tickets d’alimentation.
Au terme de l’enquête, deux autres jeunes furent arrêtés : Marcel R. travaillait comme employé à la Ligue des Ailes françaises créée par Pierre Costantini, collaborateur financé par l’ambassade d’Allemagne ; Marcel R. était connu de la police. Le 14 avril 1942, il distribua des tracts des Phalanges universitaires de la jeunesse devant le lycée Louis-le-Grand. Paul Pasquaud et Raymond G. habitaient le même hôtel, étaient adhérents à l’Union populaire de la jeunesse française (UJPF), organisation de jeunesse du Parti populaire français de Doriot.
Paul Pasquaud fut condamné le 22 juillet 1943 à dix mois de prison pour trafic de tickets d’alimentation et incarcéré à la caserne des Tourelles (XXe arr.). Il s’évada le 8 mars 1944 et se présenta quelques jours plus tard au domicile familial avec un autre jeune ; il déclara qu’il faisait partie d’un groupe armé. Il exhiba devant son père un pistolet de calibre 9 mm chargé de six cartouches ; celui-ci, effaré, le désarma ; le fils prit la fuite avec son compagnon.
Alfred Pasquaud, son père, se présenta au commissariat de la Salpetrière, remit l’arme et donna le signalement de son fils et de son ami. Paul Pasquaud se réfugia dans un hôtel, 57 avenue de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre (Seine, Val-de-Marne). Le 27 mars 1944 vers 12 h 30, au cours d’une discussion avec une jeune femme, il la blessa accidentellement. Il fut arrêté par Antoine Filippi, gardien de la paix et deux soldats allemands. Le commissariat de Gentilly le remit à la Feldgendarmerie.
Incarcéré, il comparut le 10 mai 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « détention illicite d’armes », Paul Pasquaud a été fusillé le 20 mai 1944 à 11 h 48. Il fut inhumé dans le carré des corps restitués aux familles au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Sources

SOURCES : Arch. PPo., BA 2117, 77W 621. – DAVCC, Caen, Boîte 5 Liste S 1744-349/44 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Servanches.

Daniel Grason

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