Né le 8 décembre 1906 à Paris (XXe arr.), fusillé le 20 mai 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; plombier couvreur ; communiste ; résistant, commissaire régional FTPF.

Fils d’Alfred, ferblantier, et de Louise, née Batteux, ménagère, Robert Bonnet vécut au 288 rue des Pyrénées (XXe arr.). Il épousa Jeanne Mangin le 15 février 1930 à Bondy (Seine, Seine-Saint-Denis), le couple habita la ville au 17 rue Denise. Robert Bonnet adhéra au Parti communiste en 1936, et était membre de la cellule Maxime-Gorki.
Il s’engagea dans les FTP, participa notamment le 27 octobre 1943 à l’attaque de l’hôtel-restaurant Central Monty, occupé par l’armée allemande 5 rue Montyon dans le IXe arrondissement de Paris. Une grenade fut lancée brisant la vitrine, une dizaine de coups de feu tirés, et l’un des deux gardiens fut blessé. Il avait chargé Gustave Blouet des explosifs.
Robert Bonnet fut arrêté le 1er février 1944 par des policiers de la BS2 alors qu’il se présentait au 92 allée du Chevalier-de-la-Barre à Pavillons-sous-Bois, domicile de Roger Briers. Il se rendit compte que des policiers occupaient les lieux, tenta de s’enfuir, fut blessé par des inspecteurs, hospitalisé à l’Hôtel-Dieu. Il portait sur lui une feuille de rendez-vous (il déclara que c’était des rendez-vous avec des femmes mariées et que pour leur honneur il ne pouvait pas en dire plus) et des documents se rapportant à son activité dans les FTP.
Conduit à la préfecture de police, il fut interrogé dans les locaux des Brigades spéciales. Il répondit peu. Il déclara qu’il cessa toute activité au sein du Parti communiste en septembre 1939. Selon les policiers, plusieurs membres du groupe déclarèrent qu’ils le connaissaient en tant que commissaire politique régional aux effectifs sous le pseudonyme de Robert.
Incarcéré à la prison de Fresnes, Robert Bonnet comparut le 12 mai 1944 devant le tribunal du Gross Paris, rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), en compagnie de Fernand Palin, Roger Briers*, André Cayron, René Lanet, Gilbert Bizé, Jean Fournier et Raymond Loreau. Robert Bonnet fut condamné à mort pour activité de franc-tireur. Il fut passé par les armes le 20 mai 1944 au Mont-Valérien.
Les 25 et 26 novembre 1944, la population de Bondy fut invitée à rendre hommage à Robert Bonnet, Henri Douillot et Emmanuel Fairon devant les cercueils exposés en mairie. L’inhumation eut lieu dans le carré militaire du cimetière communal de Bondy. Son nom figure sur le monument aux morts de la ville place du Général-de-Gaulle. Le conseil municipal donna le nom de Robert-Bonnet à une rue de la ville.
Il fut reconnu FFI et DIR.
Sources

SOURCES : Arch. PPo. BA 1752, BA 2117, PCF carton 8, carton 16, rapports hebdomadaires sur l’activité communiste pendant l’Occupation. – DAVCC, Caen, Boîte 5 (Notes Thomas Pouty). – SHD, Vincennes, GR 16 P 72217 (nc). — Vincent Duguet, « Des Bondynois dans la Résistance », sd. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Paris (XXe arr.). — Notes de Didier Alvarez.

Daniel Grason

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