Né le 27 février 1901 à Octeville (Manche), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; charpentier en fer ; militant syndical et communiste de Cherbourg ; résistant de la Manche au sein du Front national.

Fils de Louis Mesnil, ajusteur, et de Mélie Typhagne, ménagère, Achille Mesnil travailla comme marin puis charpentier en fer à l’Arsenal de Cherbourg (Manche). Il se maria le 16 août 1924 à Cherbourg avec Marie Léonie Letourneur et devint père de trois enfants.
D’après son matricule militaire, il avait les cheveux chatains, les yeux gris et mesurait 1 m 59.
Militant de la CGT et du Parti communiste, candidat communiste au conseil général de Gavray en 1937, Achille Mesnil organisa la solidarité avec l’Espagne républicaine avec son frère Jules et aida les réfugiés venus à Cherbourg. Il participa à la grève du 30 novembre 1938 à l’Arsenal. La police notait qu’il avait logé en juillet 1939 le communiste allemand Karl Wolf Deck, né à Karlsruhe en 1904.
Il fut affecté à la RAC à la mobilisation puis placé en affectation spéciale dans la construction navale de Cherbourg puis licencié de l’Arsenal comme communiste après le Pacte germano-soviétique. Pourtant, la police notait qu’au cours d’une réunion du syndicat des travailleurs de la Marine tenue le 4 octobre 1939, il avait désapprouvé le Pacte germano-soviétique. ll fut après la débâcle un militant communiste illégal. Il distribua des journaux clandestins, récupéra des munitions, explosifs et engins incendiaires (qui servirent plus tard à la destruction du matériel allemand entreposé dans les hangars de l’entreprise Grouard). Il appartenait au Front national. Avec son épouse et son frère Jules, il donna asile aux militants illégaux comme Louis Canton, Roger Bastion et Henri Messager qui furent également fusillés. Responsable du recrutement du PCF pour la Manche, en septembre 1941, il permuta avec Émile Pinel en novembre et devint responsable à la propagande.
Le 18 février 1942, les policiers français venus de Paris l’arrêtèrent à son domicile. La même série d’arrestation toucha Jules Mesnil, Louis Canton, Roger Bastion, Henri Messager et Marie Lesage (belle-sœur de Pierre Vastel). Ils furent durement interrogés. Mesnil nia connaître Bastion et Messager et déclara qu’il n’avit plus de lien avec le Parti communiste depuis sa dissolution. Jules Mesnil mourut des suites des tortures à Cherbourg. Sans procès, Achille Mesnil fut emprisonné à Cherbourg , à Fresnes, puis le 24 août au camp de Romainville et désigné comme otage en représailles à l’attentat du cinéma Rex à Paris.
Le 21 septembre 1942, Achille Mesnil fut exécuté au Mont-Valérien. Les corps des otages auraient été incinérés selon le Journal de Franz Stock.
Son nom est inscrit sur la cloche commémorative du Mont-Valérien.
Il existe à Cherbourg un square Achille Mesnil.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, BVII dossier 6 (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Manche, 4 M 35 (notes de Martine Reby-Hinard). — Sites Internet. — État civil.

Claude Pennetier

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