Né le 1er octobre 1909 à Athée-sur-Cher (Indre-et-Loire), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cultivateur viticulteur ; communiste ; résistant.

Fils de Jean et de Marie, née Marcion, cultivateurs, Rémy Davaine fit son service militaire en 1929. Il épousa le 22 juin 1933 Denise Besnard. Le couple eut deux enfants. Rémy Davaine adhéra au Parti communiste en 1937. La famille vivait au hameau de Gatinelle à Athée-sur-Cher. Il exploitait ses propres terres dont il était propriétaire. Mobilisé en septembre 1939, il fut démobilisé le 17 juillet 1940.
En juin 1940, la France fut traversée sur mille deux cents kilomètres par une ligne de démarcation entre zone occupée et zone libre. Le village d’Athée-sur-Cher, les terres de Rémy Davaine étaient coupées de part et d’autre par la ligne de démarcation. Après une entrevue en septembre 1941 avec une responsable communiste, il adhéra au Front national, devint passeur de fugitifs en zone libre.
Un résistant Claude Gaulué fut arrêté dans le cadre de l’affaire Pican. Lors de la perquisition de son domicile les policiers découvraient des « passes ». L’un était une carte postale d’Athée-sur-Cher portant au dos la mention « P.S. » dont la clef indiquait qu’elle s’appliquait à Rémy Davaine. Deux policiers habillés en civils se présentèrent chez Rémy Davaine en se faisant passer pour des résistants en fuite.
La Sûreté nationale l’interpella le 25 mars 1942, son habitation perquisitionnée, l’autre moitié du « passe » fut découvert ainsi que la brochure : « Six paysans français au pays des Soviets ». Les policiers établirent qu’il était en relation avec la militante Germaine Renaud impliquée dans l’affaire Pican.
Transféré à Paris, Rémy Davaine fut écroué au Dépôt puis incarcéré à Fresnes jusqu’au 25 mars 1942, d’où il fut transféré à la prison du Cherche-Midi, et enfin le 24 août 1942 au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis). Le 20 septembre 1942, un attentat eut lieu au cinéma Rex contre des militaires allemands. Le général Stülpnagel annonça qu’il avait fait fusiller cent seize otages. Quarante-cinq furent passés par les armes le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, dont Rémy Davaine, qui fut incinéré au Père-Lachaise.
Le 17 juillet 1984 le ministère des Anciens Combattants le déclara « Mort pour la France », la mention figure sur son acte de naissance.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 1W 0362. – DAVCC, Caen, otage B VIII dossier 6 (Notes Thomas Pouty). – Serge Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Site Internet CDJC, cote XLV-43. – État civil, Athée-sur-Cher.

Daniel Grason

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