Né le 10 janvier 1915 à Montech (Tarn-et-Garonne), fusillé le 30 novembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; employé de bureau ; membre du réseau de renseignement Alliance.

Fils de Maximin, gendarme, et de Françoise, née Champeau, André Bonnet épousa Madeleine Métivier le 4 février 1939 en mairie de Bourges (Cher). Le couple demeurait 141 bis rue de Paris à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis). Employé de bureau, André Bonnet travaillait à la mairie de Saint-Denis au service des cartes d’alimentation.
Membre rémunéré du réseau de renseignement Alliance, il collectait des informations sur l’activité des entreprises industrielles qui travaillaient pour l’armée allemande, ainsi que sur leurs fournitures et équipements.
Le responsable du réseau, Amédée Pautard, fut appréhendé le 3 novembre 1941 sur son lieu de travail par des inspecteurs de la BS1. Les policiers appréhendèrent André Bonnet le même jour. Lors de la perquisition de son domicile, les inspecteurs saisirent des documents concernant son activité clandestine et un poste émetteur. Il fut interrogé dans les locaux des Brigades spéciales où une confrontation eut lieu avec l’un des membres du réseau qu’il connaissait plus particulièrement du fait de relations amicales.
Livré aux agents de l’Abwehr, incarcéré à la prison de Fresnes, André Bonnet fut jugé le 4 novembre 1942 par le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Il fut condamné à mort pour espionnage et passé par les armes le 30 novembre 1942 au Mont-Valérien en compagnie d’Amédée Pautard, Antoine Hugon, Edmond Poulain et Lucien Vallet.
Après la Libération, son épouse fut auditionnée par la commission d’épuration de la police. Elle déclara ignorer si son mari avait été frappé lors des interrogatoires par les inspecteurs des Brigades spéciales.
Son corps fut restitué à sa famille le 8 octobre 1947. Son nom figure sur le monument aux morts de Montech sa ville natale. À titre posthume, André Bonnet a été homologué au titre des Forces françaises combattantes (FFC) d’obédience gaulliste, nommé sous-lieutenant, et Interné résistant, sur son acte de naissance figure la mention « Mort pour la France ».
Sources

SOURCES : Arch. PPo. BA 2117, KB 103, 1W 0925. – DAVCC, Caen, Boîte 5 (Notes Thomas Pouty). – Bureau Résistance GR 16 P 71625. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Montech.

Daniel Grason

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