Né le 24 juin 1912 à Lohuec (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), fusillé le 23 octobre 1943 au Mont-Valérien à Suresnes (Seine, Haut-de-Seine) ; boucher forain ; FTPF ; membre du Parti communiste clandestin à Champigny-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne).

Pierre Derrien
Pierre Derrien
Pierre Derrien était le fils d’Yves, Marie Derrien, trente-cinq ans, laboureur, et de Jeanne-Marie Le Brun, trente-deux ans, ménagère. Il effectua son service militaire à Brest comme pompier dans la Marine.
Pierre Derrien épousa à la mairie de Paris (XVIIIe arr.), le 16 janvier 1937, Juliette, Maria Galland, originaire de la Marne. Une fille, Josette, naquit le 30 décembre 1937 à Paris (XIVe arr.).
Boucher sur les marchés, demeurant 19 bis villa des Varennes à Champigny-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne), Pierre Derrien était un des responsables du PCF clandestin dans cette commune.
Résistant FTP, en mai 1943, il était responsable militaire de la région Est parisienne. Il fut arrêté sur le marché de Champigny, à son stand, par la police française le 23 juillet 1943 sur dénonciation d’un membre de son réseau, pour activité de franc-tireur. Selon l’attestation du colonel Scolari, le 7 février 1958, il fut torturé.
Il fut incarcéré à la Santé puis à Fresnes, jugé et condamné à la peine de mort le 15 octobre 1943 par le tribunal militaire allemand du Gross Paris Abt B. Il a été fusillé le 23 octobre 1943 au Mont-Valérien, il avait trente et un ans.
Quatre autres résistants communistes campinois tombèrent à ses côtés : Louis Noger, Lucien Rigollet, Jean Savu et Augustin Taravella (no 72, 23e division, no 8670). D’abord inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine, il fut réinhumé à Champigny le 2 décembre 1944 ainsi que ses trois camarades campinois, au cours d’une cérémonie solennelle organisée par la municipalité.
Il fut homologué au grade de sous-lieutenant FFI par décret du 14 novembre 1946, parution au JO du 26 novembre 1946 (page 9943) rectificatif au JO du 13 novembre 1947 (page 11182), services validés du 1er juillet au 23 octobre 1943 et obtint le titre d’interné-résistant en octobre 1958. À cette date, les documents administratifs étaient envoyés à sa femme, Juliette Derrien, 59 rue de Paris à Joinville-le-Pont, qui fut conseillère municipale de cette ville.
Son nom a été gravé sur La cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien à Suresnes et sur le monument aux Morts de Champigny-sur-Marne où une porte son nom.
Sources

SOURCES : Dossiers DAVCC, Caen, BVIII (Notes Jean-Pierre Besse, Annie Pennetier et Thomas Pouty). – Anciens Combattants, Archives de la préfecture de police, Archives nationales, mairie de Suresnes. – SHD, Vincennes, GR 16P 177436 et Arch. mun. Champigny-sur-Marne (consultation Annie Pennetier). — Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – État civil, Lohuec.

Annie Pennetier, Alain Prigent, Jean-Pierre Ravery, Serge Tilly

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