Né le 22 juin 1894 à Caurel (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), fusillé comme otage le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; maître-nageur ; militant de la CGT ; membre du Parti communiste ; conseiller municipal de Conflans-Sainte-Honorine (Seine-et-Oise, Yvelines).

Eugène Le Corre était le fils de Joseph, Marie Le Corre, carrier né en 1862, et de Marie, Josèphe Le Nagard, ménagère née en 1862. Il demeurait au moment de son arrestation à Conflans-Sainte-Honorine. Militant syndical et communiste, interné à Aincourt (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), il fut ensuite détenu au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis). Le 5 décembre 1941, à la suite d’un attentat contre les troupes d’occupation dans la région parisienne, les autorités allemandes décidèrent de procéder à l’exécution d’une centaine d’otages qui « avaient des rapports certains avec des auteurs des attentats ». Cette décision fut affichée sur les murs de la capitale le 14 décembre 1941. Le lendemain, les soixante-dix suppliciés dont Eugène Le Corre furent conduits en camion au Mont-Valérien. Ils furent fusillés dans la clairière du fort par petits groupes de 10 h 10 à 13 h 30 par un contingent de plusieurs dizaines de soldats réquisitionnés à cet effet. Eugène Le Corre avait quarante-sept ans.
Le nom d’Eugène Le Corre figure sur La cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien à Suresnes. Une salle, une rue et un quai de Conflans-Sainte-Honrine portent le nom d’Eugène Le Corre depuis mai 1946.
Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources

SOURCES : J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Arch. Dép. Côtes-d’Armor, registres d’état civil numérisés consultables en ligne. – Bulletin municipal de Limay (Yvelines), no 227, octobre 2010.

Alain Prigent, Serge Tilly

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