Né le 28 novembre 1903 à Plougrescant (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), fusillé le 8 juin 1944 dans les environs de Lanvollon (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) ; marin pêcheur ; FTPF ; militant du Parti communiste clandestin.

Condamnation à mort de François Boulard et de ses camarades.
François Boulard était le fils de François, Marie Boulard, marin, et de Françoise Perrot, couturière. Marin pêcheur, François Boulard se maria le 6 janvier 1927 avec Marie, Joséphine Janvier. Louis Pichouron, ancien marin, dirigeant départemental dès 1941, le fit adhérer au PCF clandestin à Plougrescant. Animateur de la Résistance dans ce secteur côtier, membre de l’OS, du Front national, des FTPF et du réseau Dahlia de la France Libre, il participa à l’opération qui permit d’évacuer vers l’Angleterre des personnalités civiles et militaires le 22 novembre 1943 à bord de La Horaine. Avec son groupe il permit d’organiser l’accueil d’Yvon Jézéquel et de son radio venant de Londres. Dans le même temps, des stocks d’armes et d’explosifs étaient constitués sur l’île d’Er, en Plougrescant.
Faisant partie d’un groupe FTP du Trégor, il fut arrêté par les Allemands avec cinq autres camarades le 6 juin 1944 à Penvénan (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) au cours d’un transport d’armes.
Emmené avec Roger Bervet, Charles Le Bonniec, Louis Le Goff, Paul Le Goff et Guy Prudhomme à la Feldgendarmerie de Plouaret (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), il fut affreusement torturé. Le groupe fut aperçu pour la dernière fois à Lanvollon (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor).
On sait d’après les archives que le 8 juin 1944, il fut jugé, condamné par le tribunal de la Feldkommandantur 56300 et exécuté « pour activité de franc-tireur », avec cinq de ses camarades à l’exception de Guy Prudhomme fusillé le 10 juin 1944. François Boulard avait quarante et un ans. On ignore par contre le lieu précis où ils furent exécutés.
Le corps de François Boulard ne fut jamais retrouvé. Son nom figure sur Le monument de Crec’h-Chapel en Plougrescant (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor).
Le même jour, le même tribunal condamna six membres du maquis de Sainte-Sève près de Morlaix (Finistère) à la peine de mort « pour activité de franc-tireur »
Marcel Trévian, Marcel Le Berre, René Morvan, Hervé Ollivier,  André Corvet et Jacques Ollivier, qui furent exécutés.On ignore également le lieu où il furent exécutés, leurs corps ne furent jamais retrouvés.
Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Côtes-d’Armor, 2W82, 2W84, 1043W3. – Louis Pichouron, Mémoire d’un partisan breton, Presses universitaires de Bretagne, 1969. – Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. – Alain Prigent, Serge Tilly, « Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) », Les Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 12, 2011. – Serge Tilly, « L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les lieux de mémoire », Cahiers de la Résistance populaire dans les Côtes-du-Nord, no 10, 2004 et no 11, 2005.

Alain Prigent, Serge Tilly

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