Né le 26 juin 1918 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 4 juillet 1944 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; matelot-mécanicien ; résistant FTPF.

Fils de Joseph, expert au bureau Veritas, et de Joséphine, née Wallé, sans profession, Joseph Joly épousa le 28 février 1939 Madeleine Sonnic en mairie de Lorient (Morbihan). Joseph Joly participa le mercredi 29 mars 1944 avec Roger Brias, Roger Poussereau, Jean Morice, Guy Gorget, Rémy Roussel et Bernard Le Disez au vol de huit tonnes de café à la gare des Docks de Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis).
Ils entreposèrent leur butin dans un local 8 rue de la Main-d’Or à Paris (XIe arr.). Le 30 mars des policiers de la police de sécurité et du renseignement de la SS (Sipo-SD) bouclèrent les lieux. Il y eut un échange de coups de feu, Roger Brias fut blessé. Les policiers allemands saisirent une mitraillette Sten, deux revolvers, un 6,35 mm et un 7,65 mm.
Les sept hommes comparurent devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.), le 23 juin 1944. Tous furent condamnés à mort pour « vol qualifié comme criminel ayant usé de violence ». Le 4 juillet 1944, Joseph Joly et ses compagnons furent passés par les armes au stand de tir du XVe arrondissement.
Selon des attestations figurant dans son dossier, Joseph Joly comme ses camarades étaient membres des FTP. Le coup de main mené aux Docks de Saint-Ouen était destiné à ravitailler l’organisation.
Son nom ne figure pas sur la plaque commémorative du ministère de l’Air, avenue de la Porte de Sèvres.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 849. – AVCC, Caen, Boîte 5/B VIII dossier 5 (Notes Thomas Pouty). – Adam Rayski, Au stand de tir. Le massacre des résistants. Paris 1942-1944, Éd. Mairie de Paris. – État civil, Saint-Nazaire.

Daniel Grason

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