Né le 1er septembre 1920 à La Bassée (Nord), fusillé après condamnation le 4 juillet 1944 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; coiffeur.

Fils de Paul, coiffeur, et de Sophie, née Cuignet, sans profession, célibataire, Roger Poussereau demeurait 61 rue de Saintonge à Paris (IIIe arr.). Il participa le mercredi 29 mars 1944 avec Roger Brias, Joseph Joly, Jean Morice, Guy Gorget, Rémy Roussel et Bernard Le Disez au vol de huit tonnes de café à la gare des Docks de Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis).
Ils entreposèrent leur butin dans un local 8 rue de la Main-d’Or à Paris (XIe arr.). Le 30 mars, des policiers de la police de sécurité et du renseignement de la SS (Sipo-SD) bouclèrent les lieux. Il y eut un échange de coups de feu, Roger Brias fut blessé. Les policiers allemands saisirent une mitraillette Sten, deux revolvers, un 6,35 mm et un 7,65 mm.
Les sept hommes comparurent le 23 juin 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Tous furent condamnés à mort pour « vol qualifié comme criminel ayant usé de violence ». Le 4 juillet 1944, Roger Poussereau et ses compagnons furent passés par les armes.
Roger Poussereau confia à l’abbé Franz Stock, aumônier allemand de prisons, photos et lettres dont une reconnaissance de paternité à remettre à celle qu’il aurait aimer épouser.
Il a été inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 849. – AVCC, Caen, B VIII dossier 5, Liste S 1744-471/44. – Adam Rayski, Au stand de tir. Le Massacre des résistants. Paris 1942-1944, Éd. Mairie de Paris. – Franz Stock, Journal de guerre. Écrits inédits de l’aumônier du Mont Valérien, Cerf, 2017, p. 216 —Notes Annie Pennetier. — État civil, La Bassée.

Daniel Grason

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