Né le 1er décembre 1919 à Paris (XIIIe arr.), fusillé après condamnation le 4 juillet 1944 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; employé à la SNCF ; résistant membre des FTPF.

Jean Morice était marié, le couple habitait 29 boulevard d’Ornano à Paris (XVIIIe arr.). Il participa le mercredi 29 mars 1944 avec Roger Brias, Joseph Joly, Roger Poussereau, Guy Gorget, Rémy Roussel et Bernard Le Disez au vol de huit tonnes de café à la gare des Docks de Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis).
Ils entreposèrent leur butin dans un local 8 rue de la Main-d’Or à Paris (XIe arr.). Le 30 mars, des policiers de la police de sécurité et du renseignement de la SS (Sipo-SD) bouclèrent les lieux. Il y eut un échange de coups de feu ; Roger Brias fut blessé. Les policiers allemands saisirent une mitraillette Sten, deux revolvers, un 6,35 mm et un 7,65 mm.
Les sept hommes comparurent le 23 juin 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Tous furent condamnés à mort pour « vol qualifié avec armes et détention d’armes à feu ». Le 4 juillet 1944, Jean Morice et ses compagnons furent passés par les armes au stand de tir du XVe arrondissement.
Il fut inhumé dans le carré des corps restitués aux familles au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Après la Libération, selon une attestation, Jean Morice avait intégré les Francs-tireurs et partisans (FTP) en mars 1944 ; ce fut vraisemblablement sa première action. Il fut reconnu par le ministère des Anciens Combattants comme « Interné Résistant ».
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 849. – DAVCC, Caen, Boîte 5 B VIII dossier 5 (Notes Thomas Pouty). – Adam Rayski, Au stand de tir. Le massacre des résistants. Paris 1942-1944, Éd. Mairie de Paris. – Mémorial GenWeb.

Daniel Grason

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